Le programme MEDA non abouti
La convention portant mise à niveau de 1500 Petites et Moyennes entreprises (PME), signée il y a plus d?une année entre la Confédération algérienne du patronat (CAP) et l?Union européenne (UE), n?a pas abouti, selon le président de la CAP, Boualem Merakech. Ce dernier impute cet échec à « l?absence d?un système financier et bancaire pour prendre en charge cette mise à niveau ». D?après lui, le problème se pose en matière de financement. Une responsabilité qui incombe à l?Etat, précisera-t-il. Pourtant, à son lancement, tout allait pour le mieux et les experts dépêchés par l?UE ont même effectué la première étape qui consiste à établir un diagnostic des entreprises candidates à ce processus de mise à niveau. Ainsi, la convention d?un montant de 18 millions d?euros qui avait été signée avril 2003 n?a pas été suivie d?effet sur le terrain à ce jour. Ce programme, qui fait partie des trois volets du programme, Meda d?une enveloppe de 57 millions d?euros, reste bloqué faute de capacités de mobilisation des financements. Il concerne neuf branches d?activités. C?est dire l?importance de ce projet chapeauté par la CAP qui finalement se trouve bloqué faute de moyens financiers. Pour ce qui est de la prochaine tripartite, le premier responsable de la Cap a indiqué que l?organisation patronale qu?il préside compte reconduire les mêmes points que l?année dernière, car, estime-t-il, « aucun d?entre eux n?a connu une évolution notable depuis la dernière tripartite ». La Cap compte soumettre une nouvelle fois une proposition pour la mise en ?uvre d?un programme pour la création et le soutien de l?entreprise. Ce programme prévoit la création de 100 000 PME et un soutien à 20 000 PME en activité, selon notre interlocuteur. L?initiative avait déjà été proposée au chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, l?année dernière, et aurait eu des échos favorables à en croire Boualem Merakech. Evoquant une éventuelle augmentation du SNMG (Salaire national minimum garanti), le président de la CAP dit ne pas être contre, à condition que cette mesure soit accompagnée par d?autres actions envers l?opérateur économique. La CAP compte également remettre au chef de l?Exécutif une plate-forme de revendications où elle préconise notamment une réforme du système judiciaire, et plus précisément le règlement des litiges commerciaux. Elle revendique également une révision des règlements de la Banque d?Algérie ayant trait au régime des changes qui, estime-t-elle, favorise « les transactions commerciales d?importation au détriment de la production nationale ». Concernant les critiques dont il fait l?objet ces derniers temps, l?actuel président de la CAP souligne qu?il s?agit de man?uvres d?anciens adhérents qui avaient été exclus depuis des années des rangs de l?organisation patronale.
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Posté Le : 29/08/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nora Boudedja
Source : www.elwatan.com