Algérie

Mise à niveau de la gestion communale



La nouvelle Assemblée populaire communale (APC) de Constantine veut se distinguer de la précédente en misant sur un bon démarrage des délibérations lors de sa première session ordinaire, tenue hier, dans le calme total et la satisfaction de tous les élus.Le niveau des débats était nettement plus relevé que d'habitude, en l'absence d'insultes et d'accusations entre les élus et l'adoption d'une nouvelle gestion des dossiers.
Cette mise à niveau est apparue dès que fut abordé le chapitre financier, où les moyens et les capacités des directions communales ont été critiqués par certains élus. «La direction communale n'a pas la capacité d'assurer le suivi de tous les projets. N'importe quel projet, quelle que soit sa nature, doit faire l'objet d'une étude sérieuse. Et c'est au bureau d'études d'assurer le suivi et l'avancement du projet en question. Nous allons enfin procéder selon la norme», intervient un des élus.
Pour sa part, et après avoir écouté les propositions de plusieurs élus, le maire a annoncé un changement des procédures, pour éviter l'anarchie qui régnait auparavant. «Vu que la commune est le maître de l'ouvrage, tout ce qui se fera avec le bureau d'études, sera exposé aux élus à travers une projection», a-t-il déclaré en tentant d'impliquer, avec une certaine pédagogie, tous les élus, sans exception. Toujours concernant le volet financier, le maire a promis de programmer une nouvelle opération d'aménagement du centre-ville de Constantine, y compris la rue Larbi Ben M'hidi (connue sous le nom «triq jdida»).
Magrofel repêché
Parmi les dossiers programmés à l'ordre du jour, c'est celui du marché de gros des fruits et légumes (Magrofel) qui a été sérieusement discuté lors de cette session.
En rappelant l'historique de ce marché, mis aux enchères à trois reprises vainement, le secrétaire général de la commune, Mohamed Boukhalfa, a proposé l'annulation de la dissolution de Magrofel et l'augmentation du loyer jusqu'à 5 milliards de centimes. Plusieurs élus ont contesté cette proposition, arguant que sa mise aux enchères a été effectuée dans le cadre de la revalorisation du patrimoine communal, conformément aux instructions du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales.
«La commune a échoué dans la gestion de son patrimoine, c'est pourquoi je propose de le mettre encore une fois aux enchères et de revoir le prix de départ», a lancé l'un des élus, qui a été vite interrompu par un autre : «Ce dossier est si épineux et il a créé beaucoup de problèmes à la commune. Nous sommes d'accord pour récupérer ce marché et augmenter le prix du loyer à 5 milliards de centimes.» A la fin, l'APC a fini par mettre un terme à ce dossier qui a éclaboussé l'ancienne assemblée, en annulant la dissolution de ce marché, à la place de quoi il a été établi un contrat de performance au profit de l'actuel gestionnaire. «Il s'agit d'un problème de gestion datant de 2007, dont le responsable est le directeur de l'établissement et les services de la commune.
C'est pourquoi nous allons tracer des objectifs et établir un contrat de performance, en obligeant le directeur à payer un loyer de 5 milliards de centimes pour sauvegarder le patrimoine de la commune», a conclu le maire.


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