Le gouvernement vient de mettre fin à l'anarchie qui caractérise la fabrication
et la commercialisation des produits d'hygiène et les cosmétiques. Un décret
promulgué par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui vient d'être publié dans
le Journal officiel, instaure des règles draconiennes et dote l'administration
d'un garde-fou réglementaire.
Il était temps, car les
substances dangereuses inondent le marché de la cosmétique. Et fait des ravages.
Les consommateurs sont souvent exposés aux risques d'intoxication chimique. Un
décret promulgué le 18 avril dernier, modifiant et complétant le décret
exécutif n° 97-37 du 14 janvier 1997, définit en effet les conditions et les
modalités de fabrication, de conditionnement, d'importation et de
commercialisation des produits cosmétiques et d'hygiène corporelle. Les
antirides, les blanchisseurs de la peau, les mousses, huiles, gels, les
produits de bronzage, de coiffage, les crèmes ainsi que les dépilatoires sont
concernés par la nouvelle réglementation. Sont aussi réglementés les
déodorants, les fonds de teint, les masques de beauté, les produits de
maquillage et d'hygiène corporelle, tels les shampoings, les parfums, les
produits pour le rasage ainsi que ceux utilisés dans les soins dentaires et
buccaux.
Le texte énonce une liste des
substances dont l'utilisation est prohibée dans la composition des produits
cosmétiques et d'hygiène corporelle. La liste des substances que les produits
cosmétiques et d'hygiène corporelle ne peuvent contenir que dans le respect des
restrictions, est aussi fixée dans ce texte. La liste détermine également les
colorants que peuvent contenir les produits cosmétiques et d'hygiène
corporelle.
La liste des agents conservateurs
autorisés dans les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle est aussi
arrêtée au même titre que celle des filtres ultraviolets que peuvent contenir
les produits cosmétiques. La fabrication, le conditionnement et l'importation
de ces produits sont soumis à une autorisation délivrée sur la base d'un
dossier qui doit être adressé aux directions locales du commerce. La demande
doit fournir des indications précises sur l'usage et le mode d'emploi du
produit ; la composition du produit ainsi que la qualité analytique des
matières premières. Les substances chimiques doivent être désignées par leur
dénomination usuelle et leur dénomination scientifique, lorsqu'elle existe, ou
par leur dénomination commune internationale (DCI) recommandée par l'OMS. Les
substances d'origine végétale ou animale doivent être désignées par leur
dénomination usuelle et accompagnées de l'indication de leur mode d'obtention.
Le dossier doit également
comporter les résultats des analyses et des tests effectués sur les matières
premières et les produits finis ainsi que les essais effectués et méthodes
utilisées en ce qui concerne, notamment, le degré de toxicité. Le mode
d'identification des lots de fabrication et les précautions particulières
d'emploi du produit doivent être également mentionnés, au même titre d'ailleurs
que le modèle ou la maquette de l'étiquetage du produit concerné, le nom, la
fonction, et la qualification professionnelle de la ou des personnes physiques
responsables de la fabrication, du conditionnement ou de l'importation et des
contrôles de conformité.
L'autorisation est délivrée par
le ministère du Commerce après avis de la commission scientifique et technique
du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine L
Source : www.lequotidien-oran.com