Algérie

Miroir brisé…



Constat fait par tout le monde, une différence de prix jusqu'au double voire le triple entre un commerçant et un autre, séparés par quelques dizaine de mètres. La folle sarabande des prix désoriente le consommateur, au point que n'importe quelle rumeur provoque une véritable panique. Le dernier exemple en date est celui du sucre. Une fake news relayée de bouche à oreille a fait état d'une pénurie de sucre sur le marché, provoquant une ruée dans les supermarchés et autres commerces en alimentation générale. Non mais l'Algérien a-t-il pour seule préoccupation de manger et ne rien faire d'autre… de sa vie. Entre manger pour vivre et vivre pour manger, le dézédien a-t-il fait son choix ' Parce que l'homme est un loup pour l'homme, que dire pour hurler sa douleur face à un monde qui ne peut renaître que par la mort… d'un autre monde '«Face à un monde dangereux à vivre, la faute n'est pas tant à ceux qui font du mal, mais à ceux qui regardent et laissent faire » disait déjà Albert Einstein. A rebours de cette vérité toute simple, il y a ceux chargés de gérer le quotidien en noir et blanc de l'Algérien lambda. Dans leur génie (trans) humain, ils continuent de tirer des plans sur la comète en finissant toujours par poser un cautère sur une jambe de bois. Plusieurs étages plus bas, chez l'arrière-peuple profond, l'on est toujours au point zéphirus, à s'interroger si un Algérien de Z'dama ou d'Oum Teboul n'est pas simplement un homme qui ne veut plus regarder nulle part, y compris dans son propre miroir brisé.
S'il faut se sustenter pour remplir son «vicariat» sur terre ou simplement entrer par un bout pour en sortir édenté par l'autre. S'il faut respecter la loi ou la contourner par derrière son bon dos. L'Algérien de l'arrière-pays profond continue à lire dans la paume de sa main pour prédire la couleur des lendemains qui donnent la pétoche. Pour se prémunir contre la douleur des gifles cinglantes assénées par une vie devenue trop chère pour les sans-le-sou, beaucoup d'autres peuples, pourtant travailleurs, triment comme des forçats pour gagner leur pain quotidien. Pour faire face aux coups de boutoir de la vie, l'Algérien de la rue a décidé de travailler encore moins qu'il a la douillette habitude de le faire pour compenser sa force... de travail, perdue faute de pain frais. Aussi vrai que toujours tirer la couverture vers soi revient à arracher un morceau de peau à un scalpeur ensommeillé...


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