Algérie

Mira interpelle Ould Kablia



Destinée au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, cette interpellation intervient alors qu’aucune voix officielle n’est venue expliquer ou commenter ces «faits divers» qui ont défrayé la chronique. Cette affaire a soulevé l’indignation de la société civile et provoqué l’inquiétude de plus d’un quant à cette montée de «l’intolérance que semble couvrir les institutions de l’Etat», accuse M. Mira. «Monsieur le ministre, sur quelles bases la police, que vous commandez, a-t-elle agi pour arrêter ici et là de nombreux citoyens algériens '», s’interroge M. Mira, dans le corps du texte déposé à l’APN. «L’article 144 bis-2 du code pénal, par ailleurs si vague et si extensible, sur lequel la police semble avoir assis son action, est-il supérieur à l’article 36 de la Constitution qui garantit l’inviolabilité de la liberté de conscience», est-il rappelé par M. Mira. D’autant plus que l’Algérie est partie prenante des conventions internationales de protection des droits de l’homme qui assurent respect et protection de la liberté de conscience. Mais au-delà de l’aspect confessionnel, il en va des libertés individuelles et de citoyenneté qui sont bafouées par ces pratiques. «Si l’on ne proteste pas avec la plus ferme vigueur, bientôt l’on pourra venir vous arrêter chez vous !», s’alarme le député de Béjaïa. Raison pour laquelle il est plus qu’impératif «de poser, aujourd’hui, les balises, et ce, afin d’éviter demain les dérives», estime-t-il. Cette question orale devrait, selon le règlement, être traitée par le ministre de l’Intérieur «au plus tard dans un mois», affirme-t-il, ajoutant : «Bien plus qu’une simple réponse, nous attendons de pouvoir susciter le débat quant à ces pratiques arbitraires et inadmissibles.»
Car ce qui est expliqué par certains comme l’excès de zèle d’une poignée d’agents a mis en branle tout l’appareil judiciaire, traduisant ainsi la caution des autorités compétentes. «Sommes-nous en République, qui est censée consacrer la citoyenneté, ou aurions-nous glissé sans le savoir dans un régime théocratique '», s’inquiète M. Mira.    


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