Un comité de veille et de suivi, chargé de suivre l'évolution des transferts en devises vers l'étranger, a été mis en place dans le souci de renforcer la vigilance en matière de transactions financières avec le reste du monde, a annoncé samedi un communiqué du ministère des Finances.Ce comité est composé de hauts fonctionnaires du ministère des Finances, de représentants de la Banque d'Algérie (BA) et de représentants de la Communauté bancaire (ABEF). Le comité a pour mission de «s'assurer que les opérations de transferts en devises par les banques, en tant qu'intermédiaires agréés, sont exécutées dans le strict respect de la réglementation des changes édictée par la Banque d'Algérie», souligne le ministère.
La même source explique que ces opérations sont classées en trois catégories. La première concerne le règlement des opérations d'importation de biens et services, conformément à la législation et à la réglementation régissant le commerce extérieur et des changes en vigueur. La seconde catégorie concerne les transferts dans le cadre d'investissements à l'étranger effectués par un opérateur résidant en Algérie. Celles-ci ne peuvent être effectuées qu'après autorisation du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC). La troisième catégorie porte sur les transferts des dividendes liés à des investissements directs en Algérie qui sont exécutés conformément aux dispositions légales et réglementaires, sur la base d'un dossier constitué dans le strict respect de la réglementation des changes, régissant ce volet.
S'agissant de transferts de cash, relatifs à des exportations physiques de billets de banques, ceux-ci sont encadrés rigoureusement par la réglementation en vigueur. Ils font l'objet d'un contrôle strict au niveau des postes frontaliers par les services compétents, précise encore le communiqué du ministère.
«L'état d'urgence sur le plan financier»
Dans la même veine, l'ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a souligné hier, lors d'une émission de la radio chaîne 1, l'importance d'activer le rôle des banques dans le contrôle des transferts de fonds, en particulier en ce qui concerne les bénéfices des sociétés et les transactions d'importations. «Nous devons passer à l'état d'urgence sur le plan financier», a-t-il déclaré, saluant également la décision de mise en place d'un comité chargé de surveiller et de contrôler les virements de fonds à l'étranger. «L'économie doit être protégée en cette période particulière», a ajouté Benkhalfa, proposant des solutions pour contrôler les opérations d'importation et de transfert de fonds en 2019, qui, selon lui, ne devraient pas excéder la moyenne durant les cinq dernières années. L'ancien délégué général de l'ABEF a également appelé à demander des comptes aux personnes impliquées dans des affaires de corruption après le retour à la normale dans le pays et ce, en réexaminant les dossiers des importations et des marchés publics.
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Posté Le : 15/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com