Algérie

Ministère de la Culture-syndicats des éditeurs : Au chevet du livre



A l'initiative de la ministre de la Culture, Malika Bendouda, une rencontre portant sur le livre et de l'édition a été organisée jeudi à Alger entre des cadres du ministère de la Culture, des représentants et professionnels de l'édition pour débattre du marché du livre.Cette rencontre, consacrée à l'édition et à la chaîne du livre, présidée par le secrétaire général du ministère de tutelle, Hakim Miloud, a regroupé des représentants du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), Yasser Meziane, secrétaire général et Yacine Abed, 2e vice-président du SNEL, de l'Organisation nationale des éditeurs du livre (Onel) et des cadres du ministère de la Culture.
Les participants à cette rencontre ont abordé les «difficultés entravant le marché et l'industrie du livre en Algérie», particulièrement en cette période exceptionnelle de pandémie du coronavirus, ainsi que les voies de collaboration entre le ministère et les professionnels de l'édition et proposé la mise en place d'une commission mixte constituée du SNEL, ONEL et le ministère de la Culture chargée de centraliser les différentes propositions pour surmonter les problèmes de ce secteur afin de «redynamiser le marché l'édition et revivifier le marché du livre».
Le SNEL avait déjà sollicité le soutien de l'Etat en l'occurrence, le ministère de la Culture, aux éditeurs ayant vu leur activité à l'arrêt depuis quatre mois, conséquences directes du coronavirus. Le ministère de la Culture est à l'écoute de l'appel des éditeurs du livre. Donc, l'ordre du jour de cette commission portait aussi sur la proposition de préparation d'un programme des salons nationaux du livre prévus à Ouargla, Tamanrasset, Oran, Batna, Constantine, Tizi Ouzou et Alger, notamment dans les zones éparses car il s'agit d'amener le livre au citoyen comme droit à l'acte culturel, ainsi que l'éventuel achat des livres par les directions de la culture.
«Soutenir les jeunes et moyens éditeurs pour qu'ils ne fassent pas faillite»
A la question de la faisabilité de cette proposition, le président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL existant depuis 25 ans), Ahmed Madi, déclarera : «Il n'y a pas un éditeur qui n'a pas un stock de livres. Je remercie Mme la ministre de la Culture, Malika Bendouda, de nous avoir écoutés et répondu rapidement à nos doléances en provoquant cette rencontre.
Le SNEL a déjà commencé à contacter tous les éditeurs sans exception ni exclusion pour nous remettre les listes d'ouvrages pour les soumettre au ministère de la Culture. Jeudi prochain, la commission mixte se réunira et sera à pied d'?uvre à propos du programme des salons du livre nationaux, avec toutes les drastiques mesures sanitaires anti-coronavirus, qui en marge, abriteront des conférences, des ateliers de lecture et écriture, des espaces d'expression de matières d'éveil pour les enfants, des récitals poétiques...
L'action du ministère de la Culture est à saluer, mais il faut aussi que les autres ministères suivent l'exemple du ministère de la Culture. J'interpelle le ministère de l'Enseignement supérieur pour l'achat d'ouvrages didactiques et pédagogiques pour la rentrée universitaire d'octobre 2020. Les ministères de l'Eduction nationale sont concernés par l'achat de livres parascolaires, le ministère du Tourisme, pour la saison estivale (tourisme culturel, proposition d'un corner, coin livresque dans les établissements hôteliers)...
La plupart des éditeurs possèdent des imprimeries qui sont à l'arrêt depuis quatre mois. La solution la voici. L'ONPS, (Office National des Publications Scolaires) dépendant imprime huit millions d'ouvrages, d'exemplaires mais chez uniquement quatre éditeurs, quatre imprimeurs sous-traitant avec d'autres. Je considère cela comme une injustice, une exclusion.
Pourtant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'a dit et répété, il est désormais temps d'édifier une nouvelle république et soutenir les jeunes et moyens imprimeurs, éditeurs pour qu'ils ne fassent pas faillite.»
«ENCOURAGER LES LIBRAIRES»
Les libraires dans le monde, comment sont-ils soutenus ' Par des avantages, mais par la vente de manuels scolaires pour la fluidité avec une remise de 25%. On encourage les libraires. Nous attendions aussi que le Parlement évoque le livre et l'édition dans ses séances de travail. Est-ce normal ' Nous demandons à présent l'exonération totale des taxes sur les matières premières du livre. C'est une chose facile. Il faut l'introduire dans la loi de finances complémentaire...
En avril 2020, le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), en collaboration avec le ministère de la Culture et le groupe HTT (hôtellerie, tourisme et thermalisme) avaie lancé une action livresque, inaugurée par Mme Malika Bendouda, ministre de la Culture, en solidarité avec les citoyens rapatriés depuis la France et l'Espagne, mis en confinement temporaire dans des hôtels, suite à la pandémie du coronavirus. 10 000 ouvrages seront offerts aux confinés du complexe touristique EGTC des Andalouses (Oran), des hôtels Matares (Tipasa), Mazafran (Zeralda), El Riad (Sidi Fredj).


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