Algérie

Ministère de l'Agriculture: Pas d'importation de poules pondeuses



L'?uf et les poules pondeuses font jaser. C'est dans le débat autour de la hausse des prix des ?ufs qui a poussé certains à dire que les autorités sont favorables à l'importation des poules pondeuses pour augmenter la production des ?ufs et provoquer une baisse de leur prix sur le marché. Mais, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a apporté un «démenti formel à l'information relative à l'importation de poules pondeuses depuis l'étranger». «La production de poulettes démarrées de 18 semaines d'âge est uniquement issue de l'élevage avicole national», a précisé dans ce sens un communiqué du ministère. Ces informations qui font état de l'importation de poules pondeuses sont donc «dénuées de tout fondement», affirme le ministère.De son côté, le secrétaire national du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), El Hadi Tabhirt, a livré ses explications à propos de cette hausse qui a fait couler beaucoup d'encre. Dans une intervention, hier, sur les ondes de la radio Sétif, M. Tabhirt non seulement ne s'étonne pas de cette hausse, mais affirme que «nous nous attendions à ce que le prix des ?ufs atteigne des niveaux records en raison des maladies, du coût élevé des aliments et de la réticence des aviculteurs à élever des poules rouges (ndlr, ou poules pondeuses)».
Plus explicite, il avance que le coût de revient d'un ?uf chez l'éleveur est estimé à 14 dinars (420 dinars par assiette), et le prix de vente atteint 520 dinars, et après l'intervention de nombreux intermédiaires l'?uf arrive au consommateur au prix actuellement en circulation. Ajoutant que les agriculteurs élevant des poules rouges ayant subi de lourdes pertes n'ont pas pu reprendre leur activité, ce qui provoque des déséquilibres entre l'offre et la demande.
«Et nous craignons la réticence des agriculteurs à élever des poules rouges en raison de ses répercussions sur les prix à moyen terme (après le Ramadan)», a-t-il soutenu.
Selon l'intervenant, le juste prix d'une assiette à ?ufs varie entre 480 et 500 dinars, ce qui est un prix qui sert toutes les parties et peut convenir au consommateur final. « Nous espérons que les prix des ?ufs se stabilisent à des niveaux qui conviennent à tout le monde tout au long des mois de l'année», a-t-il souligné. Tout en relevant que « le marché algérien a besoin de trois cent cinquante mille (350 000) mères de poules rouges, et ajouter 10% de ce chiffre à ce nombre par précaution, pour que les prix soient appropriés». Il est donc très important de maîtriser ce chiffre de 350 000 mères de poules rouges, selon M. Tabhirt, qui a, par ailleurs, indiqué, en réponse à la question du changement des prix des aliments sur le marché mondial, qu' «en tant que conseil, nous pouvons communiquer aux agriculteurs la nécessité de réduire les prix lorsqu'il y a une baisse des prix des aliments pour animaux sur le marché mondial». Concernant le plafonnement des prix des ?ufs, il a soutenu sur ce plan que «si l'on va vers un plafonnement du prix des ?ufs, il devrait être à tous les stades, dont celui de l'alimentation, poule...». M. Tabhirt insiste sur les craintes des agriculteurs pour élever des poules pondeuses, avec tout son impact sur le prix des ?ufs, assurant dans ce sens qu'afin de ne pas être confronté à ces situations, «nous avons encouragé les agriculteurs à reprendre leurs activités, et nous demandons des facilités pour obtenir des prêts, des assurances et la fourniture de médicaments à des prix raisonnables». Plus rassurant, il a avancé que «nous nous attendons à ce que les prix des ?ufs baissent pendant le Ramadan, car les consommateurs algériens ne consomment pas d'?ufs en abondance pendant le mois sacré».
Concernant la viande blanche, il a soutenu que «son coût varie de 240 à 260 dinars, et les poussins sont disponibles, mais nous craignons la réticence des agriculteurs à être actifs après les pertes qu'ils ont subies». Affirmant dans ce cadre que le juste prix par kilogramme de poulet est de 400 dinars.


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