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Mini John Cooper Works



Mini John Cooper Works
Il y a peu, nous reprochions à la Mini de s'être aseptisée au fil des ans. L'arrivée de la John Cooper Works nous rassure. Elle mise sur le plaisir tout autant que la puissance.Qu'il est difficile de se maintenir au sommet de la hiérarchie des petites sportives? Toujours en mouvement, le segment évolue à toute vitesse, à coups d'éditions limitées, d'évolutions techniques et de renouvellement de génération. Si nous avions trouvé la dernière génération de Mini trop sage par rapport à ses ancêtres (lire notre comparatif, comment la Mini s'est embourgeoisée) en version Cooper, voilà que la petite anglaise réplique avec la nouvelle John Cooper Works. Forte de 231 ch, celle-ci n'a ni plus ni moins que l'ambition de dominer la concurrence. Au risque de spolier la fin de cet essai, nous pouvons affirmer que le pari est réussi.Nombreuses sont les GTI qui misent sur la puissance et policent leur caractère pour plus d'efficacité et de polyvalence. C'est notamment le cas de la Peugeot 208 GTI. Malgré le sang bavarois qui coule dans ses veines, la Mini John Cooper Works a eu la bonne idée de conserver un caractère certain et du souffle (0 à 100 km/h en 6,1 secondes). Le quatre-cylindres BMW donne ici de la voix, amplifié selon les modes par un résonateur à l'échappement. Ces vocalises sympathiques s'accompagnent de crépitements aux changements de rapports en mode Sport. Et pour ceux qui veulent le beurre et l'argent du beurre, il est possible de mettre la sourdine en sélectionnant le mode Green, préférable sur longs trajets où le bourdonnement peut se révéler fatigant. La boîte automatique à six rapports (la seule disponible dans un premier temps) apparaît bien gérée et réactive en mode Sport. Reste que lorsque l'on veut faire parler la poudre, mieux vaut utiliser les palettes au volant. Une pression sur celles-ci lance le mode manuel. Un vrai mode manuel, qui ne passe pas le rapport supérieur à l'abord de la zone rouge et laisse pleine maîtrise au conducteur. Un régal de plus en plus rare ! L'électronique pour de meilleurs réglagesSi le design de la Mini est affaire de mode, son comportement est affaire de modes. Notre modèle d'essai à amortissement piloté changeait clairement de caractère selon l'option choisie. Le mode Sport semble à réserver aux sorties sur piste, tant il se révèle ferme. Sur route bosselée avec ce réglage, la John Cooper Works apparaît bien trop sensible au revêtement et rebondit sur les inégalités. Ce qui nuit au final à l'efficacité. Plus conciliant, le mode Mid semble bien mieux adapté à ces conditions. Il est alors possible de profiter du remarquable équilibre du châssis.Communicative et joueuse, cette Mini donne le sourire à mesure que les virages défilent. Pas besoin de mode d'emploi : la prise en main est quasi instantanée et les limites atteintes progressivement. Ce tempérament, aidé par une direction suffisamment informative, rappelle un peu celui de la Ford Fiesta ST, une des plus amusantes petites sportives. Il est ainsi possible de dompter la cavalerie de la John Cooper Works en toute décontraction, agilité et stabilité ne souffrant pas la critique, pas plus que la motricité. De même, le freinage semble parfaitement stable, mordant et endurant. Un sans-faute ! Supportable au quotidienTrès amusante, la Mini John Cooper Works n'en conserve pas moins sa polyvalence. Les baquets à appuie-tête intégrés livrés de série s'avèrentsuffisamment confortables pour envisager les longs trajets mais peuvent être remplacés par les sièges Advanced optionnels, idéaux pour tailler la route. En conduite coulée, il convient de préférer le mode Green. Pour son silence d'une part mais aussi parce dans ce cas, la boîte de vitesses dispose d'un mode roue libre qui permet de contenir l'appétit de cette petite peste : il est possible de descendre aux environs de 7,0 l/100 km, contre 13 l/100 km environ avec le pied lourd. Finalement, on ne reprochera guère que des bruits de roulement un peu trop présents pour faire de cette anglaise punk une vraie aristocrate. Le confort, certes ferme, demeure tout de même très acceptable grâce à un amortissement judicieusement calibré.Très séduisante, cette Mini John Cooper semble même avancer un tarif presque raisonnable. A 31.995 ? avec la boîte manuelle, elle s'affiche pile à mi-chemin entre une Audi S1 (34.300 ?) et une 208 GTi by Peugeot Sport (29.200 ?), avec un équipement correct (projecteurs à diodes, clim bizone, capteur de pluie?). Il n'empêche que la longue liste d'options se montre très tentante. Il est dès lors facile (comme chez Audi d'ailleurs) de dépasser les 40 000 ? avec quelques menus accessoires. On peut dès lors regretter que le plaisir apporté par cette version soit réservé à une élite. Certaines autos arrivent à prouver qu'il est possible de rendre amusant un modèle de puissance plus modeste. On aurait ainsi aimé une Cooper moins performante mais presque aussi réjouissante que cette John Cooper Works. Mais les Allemands sont très attachés à la hiérarchie. Et comme BMW est aux commandes de Mini?




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