Les participants au Colloque international sur l'expérience algérienne en matière de déminage qui se tient mardi et mercredi à Alger, ont mis en exergue les conséquences désastreuses des mines antipersonnel en Afrique, appelant à une assistance adéquate pour accompagner les victimes de ces engins explosifs.Lors de ce colloque organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, sous le slogan "Pour une Afrique sûre et sans mines", le Chargé d'affaires à l'ambassade d'Afrique du Sud en Algérie, également accrédité auprès de la République arabe sahraouie démocratique, Sello Patrick Rankhumise, a indiqué que "les effets des mines terrestres constituent une grave menace pour la jouissance pratique de la sécurité humaine et la jouissance pratique du droit au développement".
Il a déploré le fait que "le carnage causé par les mines terrestres se poursuit malgré le consensus international, entériné dans le Traité d'Ottawa de 1997, qui dénonce leur utilisation, y compris la production et le transfert de technologie".
"Les mines terrestres ne respectent pas les accords de cessez-le-feu ni la fin officielle des hostilités armées. Elles continuent d'exploser sur des civils et des animaux innocents longtemps après la fin des hostilités", a-t-il déploré, notant que cela a été démontré dans divers cas, dont le Mozambique et le Cambodge, parmi de nombreux exemples.
Evoquant également le cas du Sahara occidental, le diplomate sud-africain a mis en exergue "la douloureuse réalité" des implications des effets des mines terrestres dans les territoires sahraouis occupés.
"Au quotidien, les civils sahraouis innocents, en particulier ceux qui tentent de pénétrer dans les territoires occupés, sont victimes de ces armes meurtrières", a-t-il dénoncé, relevant que dans le même temps, le gouvernement sahraoui, sans financement adéquat, se bat pour entreprendre des opérations de déminage.
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Il a, en outre, fait observer que les efforts visant à éliminer ces carnages meurtriers devraient inclure une fourniture importante de ressources et de technologies pour le déminage, des programmes de soutien aux victimes et la réhabilitation économique des territoires précédemment minés.
Pour sa part, la représentante du Service de la lutte anti-mines des Nations unies (UNMAS), Christelle Loupforest, a dressé un sombre tableau sur la réalité des mines antipersonnel en Afrique, tout en plaidant, à l'instar de plusieurs représentants de pays africains, en faveur d'une assistance pour les victimes.
Soulignant que ces engins explosifs continuent de faire des ravages, elle a fait savoir qu'ils tuent ou blessent une personne chaque heure.
La responsable onusienne a également indiqué qu'en 2022, l'ONU a mis en place pas moins de 14 programmes en faveur des victimes des mines antipersonnel, signalant toutefois que les Nations unies préfèrent que les gouvernements concernés fournissent directement les aides nécessaires aux personnes concernées.
Elle a, dans ce cadre, mis l'accent sur la nécessité de s'appuyer sur le modèle algérien en la matière.
De son côté, le coordinateur du Programme anti-mines en Mauritanie, Muhammedo Muhammed Ladhref a loué dans une déclaration à l'APS, les efforts déployés par l'Algérie pour assurer une paix durable en Afrique.
Il a également indiqué que la Mauritanie, comme de nombreux pays africains, souffrait des problèmes des mines et des engins explosifs, notant que son pays s'est doté d'un office national spécialisé dans le déminage et l'assistance aux victimes.
Il a, à cet égard, fait part des ambitions de la Mauritanie d'éliminer toutes les mines de son territoire à l'horizon 2025.
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Posté Le : 31/05/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz