Mines anti-personnel : la prise en charge des victimes recommandée à Naâma

La prise en charge socio psychologique des victimes des mines anti-personnel datant de l'ère coloniale a été recommandée au cours des travaux d'un atelier de formation, tenu mercredi à Naama à l'initiative de la cellule de proximité relevant de la Direction de l'action sociale (DAS).
Cette rencontre à laquelle ont pris part des psychologues, des sociologues, des membres de l'association des victimes des mines coloniales de la wilaya et des représentants d'associations de défense des droits des personnes aux besoins spécifiques, a permis d'établir une liste de diagnostic et de recensement des victimes et d'examiner les voies de sensibilisation sur les dangers des mines anti-personnelles.
Cet atelier se fixe comme objectifs la sensibilisation des acteurs sur une meilleure prise en charge des victimes des mines, le lancement d'un programme spécial de vulgarisation des dangers de ces engins mortels, l'implication des médias, notamment de la radio locale, et des moudjahidine de la région dans la collecte des témoignages sur les conséquences inhumaines des lignes coloniales Challes et Morice, un des abominables crimes commis par le colonialisme, dont l'Algérie en dénombre encore des victimes, ont indiqué les organisateurs.
L'archivage des données sur les victimes des mines coloniales anti-personnel, le recensement des victimes, invalides et handicapés et autres manifestant des infirmités et de troubles psychologiques induites par les deux lignes installées sur les frontières du pays, ont également été abordés lors des travaux de cet atelier.
Des victimes des mines anti-personnel de la wilaya de Naâma ont recommandé, lors de cette rencontre, la nécessaire prise en charge psychologique des victimes et l'amélioration de leur situation sociale.
Selon les statistiques de la Direction des Moudjahidine, la wilaya de Naâma a recensé depuis l'indépendance à la fin 2011 pas moins de 191 victimes directes des mines anti-personnel et de 335 victimes indirectes, à savoir des veuves et parents de victimes de ces engins mortels.
Les efforts consentis par des unités de l'armée nationale populaire (ANP) se poursuivent pour le déminage des régions frontalières notamment, a-t-on indiqué.