Des associations pour la réhabilitation des produits du terroir, notamment dans le domaine de l’arboriculture dans la commune de Miliana, redoublent d’efforts ces dernières années en s’impliquant davantage dans les décisions des autorités locales concernant ce volet.
Aussi, l’association pour la sauvegarde du patrimoine culturel et rural et celle des producteurs de fruits ont organisé, en collaboration avec les services compétents de la direction des services agricoles, une foire du miel et des fruits de la région, au jardin public de Miliana les 4 et 5 juillet.
Une manifestation qui vient à point nommé pour rappeler d’abord aux Milianais que le temps des cerises est bien révolu, eu égard à l’amère réalité qui sévit en termes de production depuis plus d’une décennie.
Quelques agriculteurs ont bien tenté de se redéployer au niveau du hameau Aïn N’Sour, avec en définitive une piètre production. Des cerises cédées à 500 DA le kg, juste de quoi mettre l’eau à la bouche des nombreux nostalgiques de la belle bigarreau, jadis bien abondante sur les tables des familles de toute la région du Cheliff.
S’agissant de ce fruit des rois, un membre de l’une des associations sus indiquées lancera sentencieux: «La production de la cerise à Miliana est compromise à jamais !» Et ce dernier d’expliquer: «La situation sécuritaire en est le principal obstacle.» Toutefois, des étalages exposant des fruits des vergers d’antan commencent à faire leur réapparition dans la ville séculaire, avons-nous constaté sur place.
En outre, et à la faveur d’un vaste programme au titre des PPDRI, des vergers en sommeil depuis des années commencent à revivre, comme c’est le cas dans la localité de Zougala, située en contrebas de Miliana ou El Hamama, à la périphérie nord de la même ville. Dans ce cadre, on apprendra de sources proches de ces associations qu’une superficie de 60 ha a été réservée pour la plantation de cerisiers et de plaqueminiers.
La plantation d’arbres fruitiers tels que le prunier qui faisait la réputation de Miliana dans le monde, le poirier, le pommier, le grenadier, l’amandier font partie des produits à revaloriser au titre du programme en question.
Pour ce faire, un montant de 3 milliards de centimes est dégagé pour la réhabilitation ou le remplacement des canaux d’irrigation traditionnellement destinés aux vergers sur une longueur de plus 20 km.
Par ailleurs, on signale également de même source qu’un forage viendra renforcer ce programme tant attendu par les jardiniers et petits agriculteurs ainsi que toute la population friande de ces produits locaux et que les associations en place comptent bien suivre sur le terrain en apportant leur contribution à toutes les étapes.
Aziza L.
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Posté Le : 14/07/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: réf zaccariste.blogspot.com, texte: Aziza L.
Source : El Watan.com du jeudi 12 juillet 2012