Miliana : Poursuite de la grève à l'ONEX

La situation sur place ne prête pas à  l'optimisme, à  en juger par la détermination des grévistes qui manifestent des signes d'impatience extrêmes en raison de la situation de blocage qui persiste. Sur les monticules surplombant la route reliant Miliana à  Khemis Miliana, les salariés, brandissant l'emblème national et des banderoles, ne passent pas inaperçus.
A quelques mètres de l'entrée de l'usine, une zone interdite d'accès, les travailleurs vident leur sac. Des jeunes femmes en pleurs, certaines assises en cercles, nous confient : «Nous nous élevons d'abord contre la  ''hogra !» La «hogra», un mot qui revient comme un leitmotiv sur toutes les lèvres. A noter, selon les concernés, que c'est la première fois qu'un mouvement de cette ampleur est déclenché dans cette structure relevant du ministère de la Défense nationale. Des salariés exhibent des bulletins de paie sur lesquels on peut lire le montant des salaires :14 693,59 DA, (28 février 2011), s12 415  DA (31 janvier 2011).Un autre gréviste ayant à  son actif 18 ans de service perçoit un salaire de 17 000 DA, nous dit-on. Tout le monde veut s'exprimer : «On veut savoir si nous faisons partie du ministère de la Défense ou de la Fonction publique. Notre situation professionnelle a besoin d'être clarifiée, ajoutent-ils unanimes. En plus des risques d'accidents majeurs, ces travailleurs feront savoir qu'ils sont exposés à  de graves maladies liées à  la manipulation des explosifs. Il nous a été impossible d'en savoir plus auprès de cette direction qui a refusé de nous recevoir.