Algérie

Miliana (Aïn Defla) : Tension sur le lait



Miliana (Aïn Defla) : Tension sur le lait
Les consommateurs achètent ce produit de base à 30 DA auprès des revendeurs, au vu et au su des autorités. La tension sur le lait qui persiste depuis plusieurs jours dans la ville de Miliana, wilaya de Aïn Defla, met les nerfs des citoyens à fleur de peau, particulièrement devant le mutisme qu'observent les autorités locales face à cette situation. Une ville livrée à elle-même, nous disent des habitants, en s'interrogeant sur l'absence de réaction des responsables concernés, alors que les consommateurs achètent ce produit de base à 30 dinars auprès de revendeurs, au vu et au su des autorités. La crise, puisqu'il faut qualifier comme telle cette situation qui perdure, a été engendrée par l'entrée en vigueur, il y a plus de deux mois, du plan de circulation interdisant l'accès des véhicules lourds aux agglomérations. Une mesure louable, certes, pour fluidifier la circulation, mais qui a causé des désagréments énormes aux livreurs de lait, obligés d'opérer entre 19 et 7h.Ces livreurs qui sont allés jusqu'à arrêter leur activité pour protester contre cette mesure et qui continuent de multiplier les démarches auprès des autorités concernées pour trouver une solution. Ainsi, dans une correspondance adressée aux instances compétentes, et dont une copie nous a été transmise, les livreurs de lait affirment que les horaires de libre circulation (19h à 7h) sont incompatibles avec la nature de leur activité en raison de plusieurs facteurs. En effet, peut-on encore lire dans cette correspondance, l'usine de lait située dans la commune de Arib, distante de 17 km de Miliana, ouvre ses portes à 5 h, alors que la production commence effectivement à 6h. S'ensuivent les opérations de dépôt de bacs, leur chargement et leur facturation. Des tâches qui s'ajoutent à celle du transport de la marchandise sur une route sinueuse, rendant quasiment impossible, disent les concernés, l'arrivée des véhicules avant 7h.Dans leur requête, les livreurs de lait dénoncent, par ailleurs, le fait que des véhicules de 2,5 tonnes, un tonnage égal ou supérieur à celui de leurs moyens de transport, circulent en toute liberté, malgré l'interdiction imposée, favorisant ainsi le marché parallèle. L'informel, faut-il le rappeler, a pris des proportions alarmantes, puisque le produit dont il est question est vendu sur le trottoir dans des conditions d'hygiène des plus déplorables. Se disant conscients du fait que nul n'est au-dessus de la loi, les livreurs de lait en appellent aux pouvoirs publics afin que des mesures soient prises pour leur permettre d'exercer leur travail dans la dignité et sans pression, en leur accordant surtout plus de temps dans la matinée pour acheminer leurs marchandises, ce qui contribuera sans nul doute au retour à la normale, selon eux. A souligner que toutes nos tentatives de joindre le P/APC pour de plus amples informations ont été vaines.


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