Algérie

Mila - Les braconniers sévissent, la faune sauvage menacée



Mila - Les braconniers sévissent, la faune sauvage menacée


Des forestiers tirent la sonnette d’alarme pour alerter sur des pratiques peu orthodoxes, dont se rendent coupables de pseudo-chasseurs dans la région. Ils sont de plus en plus nombreux, ces braconniers qui infestent de nuit les espaces montagneux ou forestiers à la recherche de gibier.

Un forestier nous indique que la déplorable pratique du braconnage nocturne est constatée sur les territoires de toutes les communes du nord de la wilaya, comme Chigara, Hamala, Bainan, Layadi Barbas, Rouached et Tassadane.

«Ces individus, de plus en plus nombreux, utilisent des filets, des torches et des bâtons dans leur besogne. Ils sont devenus une réelle menace pour la faune. Des dizaines de lièvres, de perdrix, de cailles et d’oiseaux aquatiques sont massacrés chaque nuit. Certains vont jusqu’à utiliser des engins motorisés (camions, véhicules tout-terrain), mettant la quiétude des animaux sauvages à rude épreuve.»

Même les œufs des oiseaux ne sont pas épargnés.

La responsable du bureau de prévention des incendies et des maladies parasitaires à la Conservation des forêts de Mila, Manel Hanniche, affirme, que même les œufs des canards colverts, de la caille des blés et de la perdrix gambra sont ramassés dans les bois, les montagnes et sur les rives du barrage de Beni-Haroun pour être soit vendus dans les souks et sur les routes, soit couvés à domicile. Elle souligne que ces indélicats «n’appartiennent à aucune des associations de chasseurs légalement reconnues».

Nos interlocuteurs déplorent, par ailleurs, le peu de moyens humains et matériels mis à la disposition des services chargés de la protection de l’avifaune et la lutte contre le braconnage nocturne. Ils expliquent à ce propos que les agents investis de cette mission sont en petit nombre et qu’ils ne sont pas munis d’armes, de surcroît.

Aussi, le renforcement de ces brigades en moyens et l’implication des services de sécurité restent salutaires si l’on ne souhaite pas que la population des lièvres, des perdrix et des oiseaux aquatiques de la région subisse le même sort que celui réservé aux chardonnerets.



Kamel Bouabdellah


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