Lors d’une randonnée en date du 13 mars du côté de la station de pompage de Béni Haroun, il a été observé une grande population du grand cormoran.
D’après Mr Boukezoula Hacène, président de l’association de Béni Haroun de Mila, qui nous fait découvrir sa région, il cite le dénombrement de plus de 7.000 individus de cette espèce, toujours en expansion.
Aussi, sa forte présence ne peut s’expliquer que la par richesse de ce grand barrage en poisson.
Sur les retenues collinaires de la wilaya de Constantine, il est rare de rencontrer cette espèce par le passé. Au cours de l’année 2014, il a été observé cette espèce sur les plans d’eau suivants: retenue collinaire de Salah Derradji (commune du Khroub), retenue d’El Aria (commune de Benbadis)...en nombre limité.
Pour le grand cormoran, c’est une espèce invasive dans certaines régions d’Europe et fait l’objet de limitation de population.
Ce plan d’eau qui constitue une merveille pour la région et aussi un grand réservoir d’eau pour l’AEP et l’agriculture pour une grande partie de la région Est du pays, est menacé par la pollution (eaux usées, rejets industriels, engrais, pesticides…) ; le glissement de grande masse sur certaines portions de ses berges fragiles avec l’érosion des sols accentuent son envasement et diminuent chaque année sa capacité de retenue d’eau ; la sauvagine menacée par le braconnage puisqu‘il a été entendu en cette journée des détonations de tirs de fusils de chasse…
Un autre point important à souligner est la pollution des terres agricoles par les déchets solides (bouteilles plastiques, canettes, bouteilles en verre…) abandonnés par des visiteurs de plus en plus nombreux sur le pourtour du barrage. Ces déchets qui ne sont pas ramassés le plus souvent, sont enfouis dans le sol lors des labours. Cette situation qui se propage à travers le pays, dévalorise la qualité de nos sols. Voir les terres agricoles, forêts, milieux naturels… aux abords des décharges publiques, CET (centre d’enfouissement technique), le long des voies de circulation…
Aussi, il est urgent d’assurer une meilleure gestion de ce méga projet:
- une eau en quantité et en qualité
- la protection de la sauvagine
- un civisme citoyen pour préserver les lieux propres lors de sorties…
Ce grand barrage ne doit plus être le réceptacle de nos déchets, un défi que l’on doit relever aujourd’hui et non demain, le laisser-aller n’est plus permis devant la dégradation du site et de la dépréciation de la qualité de l’eau, il y va de la santé des populations et de la qualité de vie du citoyen.
Fait à Constantine, le dimanche 15 mars 2015
Par Karaali Abdelouahab
«La sentinelle de l’environnement»
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Posté Le : 15/03/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: cebe.be ; texte: Karaali Abdelouahab
Source : Randonnée du 13 mars 2015 avec l'association de Béni Haroun de Mila