Algérie - Tariqa Aissaouia

Mila-Festival national des Aïssaoua : Clôture en apothéose



La représentante du gouvernement assistera, en guise de baroud d’honneur, à une ultime démonstration en « in » de la troupe de Soulamiat Bizert de Tunisie, El Akikya et Ouasfane de Constantine. Pour inédit qu’il soit, le festival, qui est à marquer d’une croix blanche, a bénéficié d’une bonne organisation, selon un avis unanime, pour clôturer en apothéose dans une salle polyvalente de la maison de la culture archi comble et débordante de ferveur.

Pour avoir foulé le sol de Mila, Mme Toumi n’aura rien à envier aux globe-trotters en entamant déjà dans la matinée un périple qui la conduira à zaouïa Hamlaouia de Téleghma, à un site archéologique au sud d’Ouled Khelouf, à la prison rouge de Ferdjioua, localité où elle inaugurera le siège de la bibliothèque communale et enfin, au vieux Mila où on lui exposera le projet de réhabilitation de la vieille ville. D’aucuns parmi les observateurs les plus avertis auront reconnu que le challenge de l’organisation à Mila de la première édition du Festival des Aïssaoua est loin d’être une partie de plaisir. A fortiori, après sa « délocalisation impromptue » de son « jardin », Constantine en l’occurrence, suite au fameux incident qui a eu pour théâtre le tombeau de Massinissa et qui n’a pas manqué de faire les choux gras d’une bonne partie de la presse. Les autorités locales de la wilaya et au premier degré, le département de la culture seront placés au pied du mur quant au succès attendu de cette manifestation. En clair, le faux pas n’est pas permis, surtout que le département de Khalida Toumi a affecté à cet effet la rondelette enveloppe de 500 millions de centimes, en sus de la contribution des sponsors pour plus de 300 millions. Quoique la réussite de l’événement est quasi totale, Mila, qu’on qualifie de « sœur jumelle » de Constantine, n’en a pas moins cravaché dur en accueillant à bras ouverts le festival en lui consacrant un intérêt particulier. A telle enseigne que des équipes d’ouvriers et de professionnels ont dû, sous les injonctions du chef de l’exécutif, travailler d’arrache-pied pour livrer en temps opportun la splendide maison de la culture où le festival a élu domicile. En dépit de quelques appréhensions liées au timing des préparatifs, Mila, berceau de la pensée augustinienne et terre de cultures civilisationnelles, s’est parée de ses plus beaux atours pour abriter (du 10 au 14) l’événement dans toute sa dimension culturelle et artistique. La diversité des groupes des Aïssaoua issus de 15 wilayas, la participation de la troupe tunisienne de Soulamiat Bizert et la communion du public auront donné un éclat retentissant au festival. Mais au-delà des divertissements et de l’animation qui se sont prolongés jusqu’aux coups de minuit en cette mémorable soirée de jeudi, le public milevien aura surtout assimilé les judicieux enseignements miroités par les riches communications animées par d’illustres historiens et docteurs et pris la mesure de la philosophie et de l’ancrage du style des Aïssaoua, de la littérature et de la poésie soufies et de l’influence des confréries et des zaouïas. L’essentiel pour l’ensemble des intervenants aura consisté à rompre avec les fausses affabulations et démontrer que le rite Aïssaoui repose sur les seuls leviers de la dévotion absolue et de Dhikr Allah, pour entrer en contact avec Dieu. Exhibitions folkloriques de rue, spectacles époustouflants en « in » pour femmes, convivialité et ambiance festive, conférences et galerie d’arts au profit des collégiens et des lycéens ; le grand show des Aïssaoua restera pour longtemps vivace dans la mémoire milevienne et à la prochaine édition !




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