Algérie

Mila et Skikda : débrayage suivi à 80% Actualité : les autres articles


Mila et Skikda : débrayage suivi à 80% Actualité : les autres articles
Dans la cour de la recette principale de Mila, nous avons rencontré une dizaine de fonctionnaires qui faisaient le pied de grue.
A l'intérieur du bâtiment, la plupart des guichets sont déserts. Quatre à cinq agents contractuels (CTA), selon nos informateurs, s'affairaient à l'exécution de quelques prestations dites de service minimum. Se basant sur des contacts établis, nos interlocuteurs affirment que «le débrayage est massivement suivi dans l'ensemble des grands centres urbains, atteignant le taux de 80%». Selon les explications avancées, «la grève déclenchée ce jour (hier) à partir de 9h30, est une initiative qui découle de la seule volonté des salariés désireux d'en finir avec les passe-droits et l'exclusion. Au niveau central (allusion à Alger), l'UGTA ne nous représente pas. Nous nous démarquons dudit syndicat qui ne défend que ses propres intérêts».
Craignant d'éventuelles représailles, deux travailleurs ont, sous le couvert de l'anonymat, donné libre court à leurs frustrations. «Nous cumulons respectivement 26 et 30 années en tant que facteurs sans bénéficier de la moindre promotion», tonnent-ils. Et de poursuivre : «Les avantages et l'évolution dans la carrière sont consentis aux pistonnés.» Dans le même veine, un guichetier ayant passé 32 ans à ce poste jure par tous les saints n'avoir bénéficié d'aucune avancée dans le grade. «Nous exigeons l'application stricte de la convention collective comportant 14 points et qui traîne depuis 2003», martèlent-ils.
A Skikda, la grève des travailleurs d'Algérie Poste a touché hier l'ensemble des bureaux de poste de la wilaya et la poste centrale ; les agents ont tous suivi le mot d'ordre de débrayage. «Ce sont les travailleurs qui ont décidé, spontanément et unanimement, d'appuyer leurs collègues à travers le territoire national. Nous ne pouvions rester en marge d'une telle action qui, pour une fois, place l'intérêt légitime des travailleurs en pole position», a déclaré une employée rencontrée à la poste centrale de Skikda. «Notre action n'obéit à aucune connotation ou mot d'ordre syndical. C'est un acte de solidarité», a-t-elle rajouté.
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