C'est l'unanimité : le mouton de l'Aïd coûte plus cher cette année à Mila. Nul besoin d'être maquignon pour remarquer que les prix pratiqués par les éleveurs ovins et les revendeurs de cheptel ont augmenté de 4 000 à 6 000 dinars par tête, comparativement aux prix de l'année passée. Au niveau des marchés hebdomadaires de Grarem, Zeghaïa et Ferdjioua, véritables foires aux bestiaux, il est très rare, ces jours-ci, de trouver une tête ovine pour la fête dont le prix est inférieur à 25 000 dinars. Selon des maquignons, un agneau d'une quinzaine de kilos n'est pas cédé à moins de 30 000 dinars, c'est dire donc que le kilo de viande revient à environ 2 000 dinars, ce qui est excessif. Et ce qui ajoute au désarroi des citoyens ce sont les prix pratiqués par les gros éleveurs qui pourvoient les marchés de la région à coup de semi-remorques de moutons. Ces derniers indexent, désormais, leur prix sur ceux pratiqués par les petits éleveurs du terroir, faisant fi des règles de l'offre et de la demande. Une tournée effectuée ce week-end sur certaines places de la région de Mila nous a permis de constater combien les prix sont salés et les pères de famille sont désorientés. 'Je préfère ne pas honorer le rite du sacrifice plutôt que de gaspiller 30 000 dinars pour un agneau d'à peine 15 kilos', nous dira un citoyen rencontré dans un marché aux bestiaux.
Kamel BOUABDELLAH
elkhayam 02-11-2011 08:38
Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUABDELLAH
Source : www.liberte-algerie.com