Algérie


MILA
Réunis en coordination nationale et de wilaya, sous la bannière du Syndicat algérien des fonctionnaires de l'administration publique (Safap) non encore agréé, les diplômés de l'Université de la formation continue (UFC) dénoncent fermement la circulaire d'application n°01 du 5 janvier 2017 émanant de la Direction générale de la Fonction publique et de la réforme administrative qui exclut, de facto et d'une manière «arbitraire et non conforme à la règlementation en vigueur», les titulaires des Diplèmes d'études universitaires appliquées – DEUA – produits de la formation des 53 UFC réparties au niveau national et qui sont estimés, selon les chiffres fournis par les représentants de la coordination, à plus de 300 000.Ladite circulaire d'application du décret exécutif 280-16 du 2 novembre 2016, modifiant et complétant le décret exécutif n°08-04 du 19 janvier 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps communs des institutions et administrations publiques, fait état de l'exclusion des diplômés de l'UFC de la catégorie «A» 11 de la grille des salaires de ce corps, pour les classer à la catégorie «B» 10 et, c'est justement cela le nœud de la discorde !
Pourtant, selon nos interlocuteurs, le décret n°14-266 publié en septembre 2014 fixe clairement la classification et la rémunération de cette catégorie de fonctionnaires, en mettant sur un même pied d'égalité les diplômés DEUA des universités et de tous autres instituts et centres placés sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, donc y compris l'Université de formation continue (UFC). En effet, sur les 32 spécialités enseignées et ponctuées de diplômes, seules 10 sont reconnues par la Fonction publique et, classées à la catégorie citée plus haut, alors que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Tahar Hadjar, ne cesse de clamer haut et fort que «le diplôme accordé par cette université est national et reconnu systématiquement par les institutions de la Fonction publique» et, c'en est là une autre aberration de la formation dans notre pays !
Pour cette raison et pour beaucoup d'autres, les diplômés de Mila et en prévision de celui, national, qui va se tenir le mardi 3 octobre à Alger, ont organisé un sit-in, ce samedi matin devant ce qui s'apparente à un établissement du savoir, une annexe désaffectée du CEM Benamira qui se trouve dans un état lamentable, mise à la disposition de l'UFC il y a une quinzaine d'années (bien avant l'ouverture du centre universitaire), pour faire entendre leurs préoccupations et réclamer justice auprès des autorités en charge de leur dossier. Entre autres revendications, l'abrogation de la circulaire émanant de la direction de la Fonction publique, le droit de poursuivre des études supérieures, la reconnaissance des diplômes de toutes les spécialités enseignées, l'ouverture d'une enquête sur les raisons de la non-délivrance des diplômes obtenus (se contentant de délivrer des attestations provisoires de succès) et, bien entendu pour ce qui concerne Mila, l'amélioration des conditions pédagogiques et administratives par le transfert de l'UFC au centre universitaire Abdelhafid-Boussouf de Mila.
Pour M. Kelouz Nadir coordinateur de wilaya, «il n'est pas question d'accepter de telles injustices à notre égard, nous continuons à être mobilisés jusqu'à l'obtention de nos droits légitimes, énoncés par les lois de la République et les engagements de la tutelle !» Rendez-vous est pris, soutient-il, pour le sit-in du mardi devant le siège central de l'UFC à Dely Brahim à Alger.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)