Mihoubi se veut rassurant face à la tourmente

Azzeddine Mihoubi, le secrétaire général du rassemblement national démocratique, RND, a réuni des cadres et des militants de son parti venus de l'agglomération d'Alger et des environs immédiats pour la traditionnelle cérémonie célébrant les fêtes nationales et religieuses.Le nouveau patron du RND tenait, visiblement, à rassurer ses partisans qui donnaient l'impression d'être étourdis par les événements nés de la révolution citoyenne du 22 février. Et à assurer aussi quant à l'avenir du parti. Une idée qu'il a développée devant une assistance clairsemée, certes, mais très attentive aux paroles de leur chef, lequel s'exprimera, de la voix monocorde qu'on lui connaît, durant une demi-heure sur les grandes questions de l'heure. Il n'aura de cesse de répéter son soutien au dialogue sans exclusive comme la seule voie susceptible de sortir le pays de la crise actuelle. C'était d'ailleurs l'occasion pour lui de regretter que certaines voix se soient élevées pour réclamer la mise à l'écart du RND du processus de dialogue et sa dissolution dont «seuls ses militants sont souverains dans toute décision qui l'engage». C'est, d'ailleurs, le panel de Karim Younès dont il sera question.
Mihoubi dénonce tout ostracisme en direction de n'importe quel parti ou personnalité nationale crédible et sincère mais se félicite aussi que ce même panel ait changé de position dans le bon sens. Pour lui, la période de transition que rejette l'état-major de l'armée est une aventure dangereuse, l'expérience vécue par le passé l'a démontré.
L'Aïd el-Adha offre l'opportunité au secrétaire général du Rassemblement national démocratique de réitérer nettement le soutien aux institutions qui assurent la marche du pays et à l'armée en particulier en ces temps de grands défis sécuritaires.
Enfin, Mihoubi donnera rendez-vous aux cadres du RND dans les prochains jours, sans en fixer l'ordre du jour. Il promet de remettre au-devant de la scène médiatique le RND, malmené par les affaires de corruption et dont le premier chef, qui en a fait les frais, broie du noir à la prison d'El-Harrach.
B. T.