Sa vie est un récit pouvant être contée. Elle est un roman d'aventures digne d'être connu. Gorgée de rebondissements et d'intrigues, l'existence du romancier fut aussi riche qu'impressionnante dotée d'un parcours littéraire à travers lequel il aura vécu. Sa vie se reflète dans ses livres, car ces derniers renferment son histoire. Prenez son ouvrage, puis décortiquez le personnage !
Miguel de Cervantès nait au beau milieu du siècle d'or espagnol dans une ville non loin de Madrid, en 1547. Oscillant de terre en terre, Cervantès décida de rejoindre le front, à Lépante en Italie, pour représenter la chrétienté face aux Turcs. Brave et hardi, il perdit quand même l'usage de sa main gauche qui lui attribua le surnom du « Manchot de Lépante ».
A des années lumière de l'ataraxie, Miguel de Cervantès n'eut, évidemment, pas le privilège de savourer la placidité d'une vie. Entres procès et condamnations, infondés la majorité des temps, il laissa sa plume exprimer ce qu'il vivait et ce qu'on lui infligé, grâce à une élégance et allure d'un style pimentée d'une bonne touche de sarcasme et d'ironie.
Nommé homme littéraire de tous les temps, Miguel de Cervantès a demeuré cinq années à Alger de 1575 à 1580, en tant que prisonnier. Lors de son retour à sa ville natale, Cervantès fut arrêté puis capturé par des corsaires ayant réclamé 500 écus contre sa liberté.
Il aura tenté de s'évader, cette séparation pesait. Il finissait toujours par se faire surprendre puis prendre. L'histoire raconte, qu'en dépit de ses torts, Cervantès n'aura pas été châtié, pas une seule fois. Ils disent que ces raisons se rapportent à la politique, comme ils disent qu'il avait pu se faire apprécié par le Pacha Hassan. Ils disent, mais disent-ils vrai ?
Parmi ses maintes tentatives d'évasion, il y'en a une qui aura marqué l'histoire ainsi qu'un territoire, celui de Belouizdad à Alger. Miguel de Cervantès s'y cachait aux côtés de chrétiens patientant qu'une galère espagnole passe, les délivrant de leur malheur.
L'écrivain espagnol est dès lors une figure emblématique vénérée. La grotte à Belouizdad où il s'était posé est devenue un endroit culte, réaménagé pour les passionnés d'un fabuleux passé.
La littérature lui doit, entre autres, le renouvellement du roman. D'innombrables chercheurs et hommes de lettres se sont penchés quant à son sujet. Les ouvrages destinés à ce personnage sont par milliers. Rien n'y fait, la zone d'ombre demeure bel et bien. Un mystère planant encore au-dessus de ses instants à El Mahroussa.
Après son retour en Espagne, le romancier s'était essayé à quelques fonctions mais finit toujours par en venir à l'écriture, mêlée d'humour et de tristesse. De part « Galatée », « Nouvelles exemplaires » et « Persilès et Sigismonde », Miguel de Cervantès écrit une oeuvre mondiale qui offrit un nouveau visage au roman. «L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de La Manche » se place certainement au podium des oeuvres les plus traduites au monde. C'est un roman qui narre les aventures d'un pauvre gentilhomme obsédé par les livres de chevalerie. Errant et avide de nouvelles aventures, il s'autoproclamera justicier, accompagné de son cheval Rossinante. Ses années en tant que captif à Alger y seront confiées.
Par ailleurs, Le professeur tlemcenien Waciny Laredj s'intéressera également à la captivité de Cervantès à Alger. A travers son livre « Sur les traces de Cervantès à Alger », sorti en 2008, il reviendra sur la route du Don Quichotte à La Blanche tout en affirmant que les non-dits affectent toujours cette partie de l'histoire.
En outre, une conférence-débat se tiendra le Mardi 15 Juillet 2014 à Tlemcen. Une rencontre qui reviendra 3 à 4 siècles en arrière, en se référant à des documents traitant un thème majeur : les relations algéro-espagnoles au temps de Cervantès. L'illustre Miguel et son oeuvre atemporelle « Don Quichotte » seront aussi évoqués.
L'écrivain périt suite à une grave maladie en 1616.
Si quelques faits de son séjour à Alger restent une énigme, son style, qui donne libre accès à des portes qui s'ouvrent sur de merveilleux mondes et d'incroyables personnes auxquelles on s'attache, est incontestablement inégalable.
 
Posté Le : 14/06/2014
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : M.Mered