Migration clandestine

Un demi-millier d'immigrants subsahariens ont pénétré hier mardi, dans l'enclave espagnole de Melilla, franchissant la frontière depuis le Maroc lors de l'assaut le plus massif depuis 2005 dans cette ville, débordée par une extrême pression migratoire. Profitant d'un épais brouillard, plusieurs groupes, environ un millier de personnes au total, sont descendus pendant la nuit des pentes du mont Gurugu, du côté marocain en attendant de pénétrer sur le sol européen. Peu avant 07h00 GMT, ils ont lancé l'assaut, qualifié de «violent» par les autorités espagnoles, contre la triple frontière grillagée, de sept mètres de haut et onze kilomètres de long, qui forme un demi-cercle autour de la ville méditerranéenne de Melilla. Des images diffusées par la préfecture de Melilla ont montré les migrants descendant en file indienne, sur un chemin de terre, du côté marocain, puis longeant la frontière jusqu'à trouver le lieu le plus propice pour traverser. De l'autre côté, un flot humain, poussant des cris de joie, déferlait jusqu'au centre d'accueil du gouvernement espagnol, surpeuplé, où certains des blessés ont été soignés. En Italie, la marine a annoncé, hier mardi, avoir sauvé près de 1 200 migrants arrivés dans la soirée à bord de 13 embarcations différentes dans le canal de Sicile. Lundi soir, la marine militaire avait déjà sauvé 600 migrants syriens, palestiniens et érythréens, dont 62 mineurs, qui traversaient la Méditerranée à bord de deux embarcations surchargées. Les migrants, parmi lesquels 103 femmes, avaient été repérés par un avion qui patrouillait au dessus de la Méditerranée. Par ailleurs, quatre migrants syriens sont morts, hier mardi, au large des côtes méditerranéennes de la Turquie dans le naufrage de leur embarcation qui tentait de rallier la Grèce. Cet accident s'est produit quelques heures après le naufrage d'un autre bateau transportant des migrants, au large de l'île grecque de Lesbos, qui a fait 7 morts dont 2 enfants.