Algérie

Mieux vaut tard que jamais



La salle de conférences de la direction générale de Sonatrach à Hydra a abrité, jeudi après-midi, une conférence ayant pour thème « Ibnou Zekri, une grande figure de la culture algérienne et du nationalisme ». Initiée par l'Association des anciens medersiens, cette rencontre a permis à la nombreuse assistance, à travers l'exposé du Pr Slimane Annani, un disciple du disparu, de connaître les nombreuses facettes du Pr Ibnou Zekri (1893-1956), grande figure de la culture algérienne, qui était à la fois humaniste pédagogue, traducteur bilingue, premier proviseur musulman sous l'occupation française et directeur de la médersa d'Alger.Parmi l'assistance, la famille du disparu dont son fils le Dr Chérif qui donna un autre éclairage sur la vie de son père, les anciens élèves du cheikh, dont Chérifi Belhadj, Tahar Zerhouni, El Ghouti Belmelha, Abderrahmane Benhamida, Belgacem Kaddour, Mohamedi Senouci et bien d'autres.Après l'exposé du cheikh Annani, un riche débat a été animé par les présents dont l'un a rappelé le rôle important du cheikh dans la préservation du bilinguisme. A ce propos, il a signalé qu'Ibnou Zekri a terminé la traduction de l'ouvrage volumineux de l'orientaliste J. D. Luciani, El Irchad, imam El Haramaïne » et a, à son actif, de nombreux ouvrages. Son fils Chérif a regretté que cet hommage ait eu lieu plus d'un demi-siècle après la disparition du grand cheikh, emporté par une hémorragie cérébrale en 1956. Mais ne dit-on pas que mieux vaut tard que jamais ' Et tout le mérite revient à l'Association des anciens medersiens SDF, qui se débat dans des problèmes de domiciliation à n'en plus finir. Le local, qu'elle n'a cessé de solliciter, a tout l'air d'être une vue de l'esprit.


Un grand merci à l'Association des anciens medersiens ; merci pour l'émotion suscitée;très heureuse que mon père, le Dr Ibnou-Zekri ait assisté à cet hommage.
Ibnou-Zekri Djaouida - paris, France

02/12/2010 - 8866

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