Mieux vaut prévenir que guérir
Le très redouté virus de la grippe A(H1N1) vient de faire ses premières victimes en Algérie. Trois personnes originaires de l'est et de l'ouest du pays sont mortes jeudi dernier après avoir été atteintes par la maladie seulement quelques jours auparavant. Il se peut que d'autres personnes soient mortes pour les mêmes raisons sans pour autant que les autorités sanitaires en aient été informées. En tout cas, rien ne permet d'exclure une telle hypothèse. Un tel constat n'est pas établi pour créer une psychose dans la société. Il est destiné plutôt à attirer l'attention sur le fait que l'épidémie de grippe porcine évolue à une vitesse vertigineuse. Si la population ne prend pas conscience très rapidement de la nécessité de se discipliner et de respecter scrupuleusement les consignes de prévention recommandées par les médecins, il est à craindre que l'on ait affaire très vite au scénario catastrophe que les Européens et en particulier les Français affrontent en ce moment même. Le conseil est à prendre au sérieux, d'autant plus que le virus A(H1N1) a connu ces derniers jours ses premières mutations.Ce n'est pas pour diminuer des capacités de notre pays à faire face au danger et à apporter des réponses à des épidémies de ce genre, mais il est préférable de ne pas laisser la situation arriver à un niveau de dégradation similaire à celui connu actuellement par l'Europe. A coup sûr, elle serait incontrôlable. Au-delà, ne dit-on pas qu'il vaut mieux prévenir que guérir ' Jusque-là, les autorités ont joué à fond la carte de la transparence. Il s'agit là d'une attitude qui les honore. Il faut par ailleurs le concéder : l'épidémie a été correctement gérée. La preuve : toutes les personnes infectées et prises en charge avant jeudi dernier sont toutes sorties indemnes de l'hôpital. Espérons que les choses ne s'aggraveront pas. Mais l'espoir, à lui seul, n'est pas suffisant pour prémunir la population contre les risques avérés que ce virus de la grippe porcine présente. Un virus qui, rappelle-t-on, a fait près de 2000 morts à travers le monde. Il semble que le moment est venu aussi pour les autorités de durcir les mesures de prévention déjà mises en place dans les lieux publics, cela à commencer par les établissements scolaires.C'est maintenant connu, les enfants, plus que n'importe quelle autre population, sont les plus vulnérables. N'ayons pas peur de le dire : il est des plus inquiétants de constater que dans les écoles publiques, tout autant que dans celles privées, rien n'est encore fait pour inculquer aux bambins les gestes qui sauvent. Combien d'établissements scolaires obligent leurs élèves à se laver les mains avec des solutions désinfectantes ou, tout simplement, les invitent à porter des masques lorsqu'ils sont malades ' Entre nous, il y en a très peu ou pas du tout. Une fois pour toutes, cessons de jouer avec le feu et, surtout, avec la vie de nos enfants avant qu'il ne soit trop tard ! Il faut que tout le monde comprenne qu'avec le virus A(H1N1), les négligences et la désinvolture se payent cash.
Posté Le : 30/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zine Cherfaoui
Source : www.elwatan.com