Microentreprises, le scepticisme du patronat

La plupart des représentants du patronat algérien se montrent très réservé vis-à-vis des mesures adoptés en faveur de la micro entreprise. Les mesures prises dans le sillage des émeutes de janvier 2011 ont un caractère «purement social», a estimé Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise. Selon lui, l'ANSEJ et la CNAC ont montré leurs limites à travers le taux élevé de la mortalité des entreprises créées grâce aux aides que ces deux agences apportent aux jeunes. Ce phénomène de mortalité rapide, a-t-il dit, «fait peur aux banques ».Le président du FCE pose ici manifestement un problème de fond qui est celui de l'évaluation de l'efficacité des dispositifs existants que les décisions gouvernementales se sont pour l'essentiel contentées de prolonger et d'étendre en augmentant les budgets qui leurs sont consacré. De son côté, Zaim Bensaci, président du Conseil national de la PME, déplorait , avant il est vrai les dernières mesures adoptées sur le rééchelonnement des dettes des PME ,le fait que l'Etat cherche à créer de nouvelles PME alors qu'il ne fait pas assez pour aider les entreprises privées déjà existantes et qui sont en difficulté. A ses yeux, l'Etat doit supprimer le passif des entreprises privées performantes au lieu de gaspiller l'argent du Trésor pour aider des entreprises publiques complètement déstructurées qui constituent de véritables «gouffres financiers».
H. H.