Algérie

Microcrédit



Microcrédit
Plus de 641 000 personnes ont bénéficié d'un microcrédit depuis 2005 pour la création de leur propre activité de production dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) visant à lutter contre le chômage en favorisant l'auto-emploi.Le nombre des crédits accordés entre 2005 et la fin août 2014 par l'Angem a atteint 641 130 crédits pour le lancement d'activités de production de biens et de services, générant 961 697 emplois créés, a indiqué l'Angem dans une contribution, rendue publique hier, à l'occasion de la conférence nationale économique et sociale de la jeunesse. Plus de 92% de ces crédits ont été destinés au financement d'achat de matières premières nécessaires pour le démarrage de l'activité, dont le coût ne dépasse pas les 100 000 DA, et qui peut atteindre 250 000 DA dans les wilayas du Sud.Le reste des microcrédits représentent des prêts non rémunérés pour la création d'activités, à hauteur de 29% du coût du projet, dans le cadre d'un financement triangulaire (Angem/banque/entrepreneur).La part de ce mode de financement a enregistré une progression notable depuis le lancement du dispositif de l'Angem, passant de 156 microcrédits octroyés en 2006, soit 0,71% des financements de cette année-là, à 11 156 microcrédits en 2013 (10,08%) pour atteindre un niveau record durant les huit premiers mois de 2014 avec 11 542 microcrédits parmi les 78 820 octroyés lors de cette période (14,64%).Les activités de la très petite industrie sont les plus financées par le dispositif de l'Angem avec un taux de 37,83% des microcrédits octroyés, contre 20,88% pour les activités de services, 17,41% pour l'artisanat, 15,21% pour l'agriculture, 8,43% pour le BTP, alors que le commerce et la pêche n'ont bénéficié que d'une part marginale de, respectivement, 0,16% et 0,08%.D'après les chiffres du bilan, 61,82% des bénéficiaires de ce dispositif sont des femmes dont l'engouement est particulièrement ressenti dans les secteurs de l'artisanat et de la très petite industrie. Concernant la tranche d'âge des bénéficiaires, le bilan précise que les microcrédits de l'Angem ont été essentiellement destinés aux jeunes, notamment la tranche d'âge des 18-29 ans qui a bénéficie de 37,93% des microcrédits. L'Angem a également participé au financement des catégories sociales spécifiques, notamment les handicapés avec 1351 microcrédits octroyés depuis 2005, les ex-détenus (762), les personnes rapatriées (742), les victimes de la tragédie nationale (392), les candidats à l'immigration clandestine (80) et les personnes atteintes du VIH/sida (50).Par ailleurs, 81 500 entrepreneurs ont bénéficié d'une formation dans les domaines de la gestion de l'entreprise et de l'éducation financière, selon la même source. Lancé pour la première fois en Algérie en 1999, le microcrédit est un outil de lutte contre le chômage et la précarité qui a permis aux démunis d'accéder à des conditions de vie améliorées en créant leur propre activité génératrice de revenus.Le dispositif de l'Angem cible principalement les citoyens sans revenus ou disposant de revenus instables et irréguliers ainsi que les femmes au foyer. Toutefois, cet instrument de financement n'a pas connu, dans sa formule initiale, le succès souhaité par les pouvoirs publics en raison d'un manque d'accompagnement et de suivi dans la réalisation des projets, ce qui a conduit à la création, en 2004, de l'Angem. Cette agence a pour objectif de générer le dispositif du microcrédit mais aussi de soutenir, conseiller, former et accompagner ses bénéficiaires.




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