Représentations et capacités humaines renforcées, porteurs des projets dispensés des démarches bancaires, les banques tenues d'accorder les financements bancaires y afférents, augmentation du capital du fonds de garantie pour les crédits à la micro-entreprise et une batterie d'autres mesures nouvelles ont été prises pour renforcer le dispositif de lutte contre le chômage impliquant les trois agences publiques ANSEJ, ANGEM et CNAC.
En effet, et dans le cadre de la mise en oeuvre des décisions arrêtées lors du conseil interministériel du 6 juillet dernier, relatives aux dispositions d'aide à la création de micro-entreprises et afin d'assurer la fluidité et l'efficacité des instructions en question, le chef du gouvernement a adressé, le 1O juillet dernier, une note d'instruction aux ministres des Finances, du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, avec ampliation aux banques publiques (BNA, BEA, CPA, BADR et BDL) ainsi qu'aux trois agences publiques concernées, pour les inviter à veiller à la bonne exécution de ces nouvelles mesures destinées à encourager les projets de création de micro-entreprises qui « s'inscrivent dans le cadre d'une politique nationale de lutte contre le chômage et qui sont fortement appuyés financièrement par l'Etat ».
L'application de ces nouvelles mesures ont eu des incidences immédiates sur le dispositif d'octroi de crédits bancaires pour les projets de création de micro-entreprises gérés par l'ANGEM de la wilaya de Constantine, comme l'a indiqué le directeur de l'agence, M. Benhadid: «Ces nouvelles procédures que nous avons mises en application dès réception de la note d'instruction du chef du gouvernement, en même temps qu'elles confirment la décision du Conseil interministériel du 19 avril dernier qui ont chargé les trois 'Agences' de l'introduction auprès des banques des projets de micro-entreprises ayant obtenu le certificat d'éligibilité au financement bancaire, dispensant ainsi les personnes concernées de ces démarches, font désormais obligation aux banques d'accorder les financements bancaires y afférents du moment que l'agence (ANGEM ANSEJ ou CNAC) assure que le projet présenté est éligible au financement bancaire. Ce qui est très important car c'est une procédure qui facilite grandement l'accès au crédit bancaire et le fait activer. Pour preuve, depuis que cette nouvelle procédure est mise en application, les visas d'accord bancaire ont augmenté en nombre, en même temps que les dépôts des dossiers auprès des banques. A ce jour, notre agence compte 1.1OO dossiers déposés au niveau des institutions bancaires. Nous venons d'obtenir les accords pour 126 dossiers, mais on s'attend à ce que ce chiffre augmente considérablement dans les mois, voire les semaines à venir ».
Ce responsable prévoit aussi que cette nouvelle donne, qui encourage les porteurs de projets, ne va pas manquer de provoquer un flux important vers les trois agences car, selon lui, les nouvelles instructions ont allégé grandement la procédure d'octroi de crédit.
Du côté des agences chargées de l'emploi, le travail devrait être également facilité, parce que grâce à ces instructions, leur action sera renforcée du moment que la note du chef du gouvernement a édicté un certain nombre de mesures à prendre au niveau des trois agences et des banques, en les invitant à « renforcer leur présence et leurs représentations à différents niveaux, renforcer les capacités humaines de leurs services en compétences requises dans le domaine de l'étude des projets pour examiner attentivement les dossiers réceptionnés et leur délivrer l'attestation d'éligibilité au financement bancaire. Le chef du gouvernement a lancé une mise en garde à l'intention des agences concernées leur faisant savoir que « tout manquement dans ce domaine, par négligence, concussion ou encore corruption, engagera la responsabilité des concernés conformément à la loi ». En plus de ces mesures incitatives, le fonds de garantie établi pour le financement bancaire des micro-entreprises verra son capital porté, dès le 1er janvier 2OO9, à 2O milliards de DA.
Posté Le : 05/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com