Algérie

Micro-entreprises dans la wilaya de Tizi Ouzou : Le secteur agricole à la traîne



Micro-entreprises dans la wilaya de Tizi Ouzou : Le secteur agricole à la traîne
Depuis le début de l'année, aucune micro entreprise n'a été créée dans le domaine de la pêche et des ressources halieutiques et seulement 43 micro-entreprises ont été financées dans le secteur de l'agriculture. Les potentialités économiques que recèle la wilaya de Tizi Ouzou ne semblent pas optimisées dans certains secteurs d'activité. En analysant les chiffres communiqués par l'antenne de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes de Tizi Ouzou (ANSEJ), concernant le nombre de micro-entreprises qui ont été créées par secteur d'activité, il ressort que les secteurs de la pêche et de l'agriculture sont en bas du tableau. Dans la répartition des projets financés dans le cadre du dispositif ANSEJ, pour la période allant de janvier 2009 au 31 octobre de la même année, on constate qu'aucune micro-entreprise n'a été créée dans le domaine de la pêche et des ressources halieutiques et seulement 43 micro-entreprises ont été financées dans le secteur de l'agriculture. Des jeunes candidats à l'investissement se voient exclus à cause de mesures contraignantes au niveau des banques et le manque de réelles opportunités d'investissement dans les secteurs d'activités économiques.Le secteur de la pêche peine à proposer des possibilités d'investissement. Lors d'une assemblée qui a réuni les professionnels de la pêche et les responsables de la chambre de la pêche et de l'aquaculture, en mai dernier à Tigzirt, plusieurs problèmes liés à la formation, au manque d'infrastructures d'accompagnement et des projets susceptibles de booster le secteur ont été soulevés. L'exploitation des potentialités et la réalisation des projets en perspective dans ce secteur encourageront à coup sûr les jeunes à s'y investir. La population marine dans le littoral est à moins de 325 travailleurs. La wilaya de Tizi Ouzou compte 205 unités dont 9 chalutiers, 24 sardiniers et 172 petits métiers. Allant dans le même ordre d'idée, le directeur de l'ANSEJ, Hocine Lamouri, qui est également à la tête de la Commission locale d'étude et de financement (Clef) déclare pour sa part : « Les jeunes qui désirent contracter un crédit à travers notre organisme pour exercer dans le secteur de la pêche sont soumis, au préalable, à un avis de la direction de la pêche de wilaya.C'est un avis que l'on octroie selon la disponibilité des postes à quai dans les ports et la formation du candidat. » Les jeunes promoteurs sont, en outre, confrontés dans le secteur de l'agriculture à une double contrainte. La première, administrative, consiste en l'établissement, au préalable, d'un acte authentique (acte justifiant l'origine des biens à exploiter). Un document exigé par la Banque agricole et du développement rural (BADR), mais qui constitue un véritable frein pour les jeunes promoteurs et à l'essor de ce secteur économique dans la région. En tant que premier responsable de la Clef, M. Lamouri, dit : « Nous concernant, des correspondances ont été adressées aux instances locales et nationales des organismes concernés ainsi qu'à la direction générale de l'ANSEJ pour trouver des solutions susceptibles de libérer les jeunes de cette contrainte ». Et de poursuivre : « Avant, les jeunes bénéficiaient des financements en présentant un acte de bail établi par un notaire à la base de deux témoins.La spécificité de la région, c'est que la plupart des habitants ne disposent pas d'acte de propriété sur leurs biens. Ainsi, des centaines de jeunes se trouvent bloqués à cause de cette mesure qui freine le développement de ce secteur qui ne manque pas de potentiel et l'exclusion de nombreux candidats à l'investissement », regrette le responsable de l'Ansej. Sur le terrain, la réalité du secteur exige l'extension de la surface agricole utile qui ne représente que 33% de la surface agricole totale. Aussi, l'extension des techniques d'irrigation qui ne profitent qu'à 5% de la SAU, améliore la collecte du lait qui est de 14 millions de litres collectées sur les 65 millions de litres produites actuellement. Cela dit, l'avenir de l'agriculture dans la wilaya de Tizi Ouzou, compte tenu du relief, est à rechercher dans l'apiculture, l'élevage et l'aviculture.


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