Algérie

Mi-ange, mi-démon 44eme partie



Mi-ange, mi-démon 44eme partie
Résumé : Ghania est retenue à l'hôpital pour un examen approfondi. Le cardiologue n'est pas satisfait des premiers résultats. Nadia et Omar rentrent à Belcourt. Elle ne supporte pas l'atmosphère qui règne après le passage de la police. Elle vient de faire un saut chez elle puis ils retournent à l'hôpital. Omar est atterré par la mort de Ghania suite à une crise cardiaque. Il n'a pas le courage de l'apprendre à sa femme et à ses neveux'
La spirale monstrueuse où a été entraîné Saïd a fait que Ghania décède après un court interrogatoire de la police. L'arrestation de Saïd par la police et l'interrogatoire de celle-ci, sa s'ur ne les a pas supportés. Nadia et Malika se retrouvent seules. Elle souffre, d'autant plus en sachant que leurs neveux n'ont plus de parents. Nadia a des remords, elle regrette d'avoir forcé sa s'ur à vivre avec Saïd. Tout ce qui vient d'arriver est de sa faute.
- Ses enfants sont adultes, ils s'en sortiront vite, veut la rassurer son mari. Et on sera là pour les aider !
- Mais ils n'ont plus de mère et c'est de ma faute' Si Saïd est derrière les barreaux, c'est aussi de ma faute' Je n'aurais jamais dû partir à Constantine' Il serait tombé sur moi et je n'aurais pas appelé la police' Ghania n'aurait pas éprouvé de choc !
- Tu culpabilises pour rien' Il faut penser à plus tard !
- Plus tard ' reprend Nadia, en larmes. Mais pour qui, il reste un avenir ' Dis-moi'
- Mon unique frère est derrière les barreaux et mes neveux sont livrés à eux-mêmes. Et moi je me sens responsable de tout ce qui est arrivé !
Omar a beau tenter à chaque fois de la déculpabiliser, elle semble ne rien entendre. L'enterrement de Ghania se fera en présence de leur famille et de leurs amis. L'unique absent est Saïd et Nadia sait, elle le sent bien au fond de son c'ur, il doit en souffrir.
Elle a comme une confirmation quand, après avoir demandé à voir son frère, elle obtient un refus. Non pas du procureur mais de Saïd. Il ne veut pas la voir ni ce jour-là ni une autre fois.
Elle en est malade de déception et de colère. Lorsque Omar rentre du travail, il remarque son visage fermé.
- Qu'est-ce qui ne va pas '
- Tout, répond-elle. En plus d'avoir été endeuillée plusieurs fois en l'espace d'une année, je ne pourrais pas voir Saïd.
- Le procureur a refusé ' Ils n'ont pas encore fini leur enquête '
- Ils ne peuvent pas attendre la fin de l'enquête pour le juger, lui et son groupe, répond-elle. J'ai eu mon permis de visite et, figure-toi, que monsieur a refusé de me voir et c'est définitif !
- Tu veux que j'aille le voir ' propose Omar. Peut-être qu'il ne veut pas te voir dans un parloir de prison '
- Essaye alors ! J'ai besoin de savoir comment il va !
Omar obtient rapidement un permis de visite et quand il se présente au parloir, il espère voir un peu de joie dans les yeux de Saïd. Celui-ci ne sourit pas. Il n'est pas très bavard. Il ne demande pas des nouvelles de ses deux s'urs. Omar a l'impression d'avoir un étranger en face. Il ne le reconnaît plus. Il lui semble être venu pour rien.
Lorsqu'il rentre à la maison, Nadia court vers lui. Il est déçu pour elle.
- Il n'est plus ton frère' Il n'a parlé de personne' Il est devenu un étranger !
- Ce n'est pas possible ! Je ne te crois pas' Mais ton ami, est-ce qu'il a pu te dire pour l'enquête ' veut-elle savoir.
- Oui ils ont fait beaucoup de mal !
- Est-ce qu'ils ont tué '
- Non, répond Omar. Ils n'ont pas été jusque-là' Mais ils ont volé et agressé' Il y a eu plusieurs plaintes' Il ne s'en sortira pas' Il a gâché sa vie et celle de ses proches ! Même sans la justice, sa conscience ne le laissera pas tranquille ! Même un bon avocat ne pourra pas lui éviter la prison à vie !
- Puisque tu en parles, il lui faudra un avocat, dit Nadia. Est-ce que tu en connais '
- Non' Je ne vois pas pourquoi on payera un avocat puisqu'il ne pourra pas le sauver ! Son cas est désespéré. Pourquoi gâcher nos économies '
- C'est mon frère, lui rappelle-t-elle. Je tiens à ce qu'il ne manque de rien. Et je veux pour lui le meilleur des avocats. C'est mon frère, je me dois de l'aider et de faire pour lui ce qu'auraient fait mes parents s'ils étaient encore de ce monde !
(À suivre)
A. K.
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