Algérie

MGRTeissier : «Il nous a fallu plusieurs années pour faire l'unité entre nous pour décider d'ouvrir cette cause»



«Certaines congrégations ? comme celle des Pères blancs ? déploraient d'autres décès dans d'autres pays, au Congo et au Rwanda notamment, et ne voyaient pas pourquoi mettre en avant ceux d'Algérie.D'autres, comme Les Petites S?urs du Sacré-C?ur considèrent qu'il n'est pas dans leur vocation de se mettre ??à la première place''. Enfin, certaines familles étaient plus préoccupées par la recherche de la vérité sur les assassinats que par la reconnaissance de l'exemplarité de ces vies. Il nous a fallu plusieurs années pour faire l'unité entre nous pour décider d'ouvrir cette cause en béatification.
Nous étions d'accord, en tout cas, pour les réunir tous les 19 dans cette demande, de ne pas les séparer par congrégation. Il nous a fallu encore rassembler des documents et des témoignages?: ce n'est donc qu'en 2007 que la cause a été officiellement ouverte», explique Henri Teissier ? ancien archevêque d'Alger au moment des faits et qui est à l'initiative de la démarche ? dans un entretien au quotidien La Croix.
L'ecclésiastique se dit par ailleurs «convaincu que la générosité et la fidélité de ces religieux et religieuses sont extraordinairement actuelles. Leur témoignage est d'une grande actualité pour notre siècle?!» Sur les ondes de la radio RFI, le père Armand Veilleux, supérieur de l'ordre cistercien trappistes dans les années 1990, les religieux béatifiés «ont passé leur vie à vivre l'évangile au milieu d'un peuple à majorité musulmane qu'ils aimaient, un pays qu'ils aimaient.
Ils ont établi des liens de fraternité, d'amitié avec la population au c?ur de laquelle ils ont vécu comme des frères durant la guerre civile d'Algérie et une guerre qui a fait plus de 200 000 victimes. C'est essentiellement ça qui est reconnu et je pense qu'ils n'aimeraient pas être séparés des 200 000 victimes».


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