Meziane Ighil au Temps d'Algérie : «On ne met pas suffisamment de pression sur l'adversaire» USMA

En se pliant courtoisement au jeu des questions-réponses avec les journalistes après le match face au CRB, Meziane Ighil arrivait à peine à dissimuler son amertume, celle d'un coach qui avait frôlé un début tonitruant, surtout dans les dernières minutes d'un derby qui aurait pu sourire à ses joueurs avec un peu plus de pression et de réalisme. Ce sont, en somme, les deux maîtres mots de son analyse.
Quelle analyse du match faites-vous '
Meziane Ighil : On savait pertinemment à quoi nous attendre face à une bonne équipe du CRB qui joue très bien le contre et bien regroupée derrière. Et on a donc essayé, tout en portant le jeu devant, de rester aussi relativement prudents et de ne pas négliger les ballons de contre-attaque de l'équipe adverse.
On a été déséquilibrés sur quelques ballons mais je crois que sur l'ensemble du match on était bien en place. Je dirai même qu'on a bien géré notre match dans l'ensemble et on s'est procuré des occasions franches de scorer, surtout en début de match et dans le dernier quart d'heure. On aurait pu au minimum inscrire un but. Notre problème c'est qu'on n'arrive pas à mettre une grosse pression sur l'adversaire et cela va demander encore du travail et un peu de temps pour corriger cela.
La sortie de Laïfaoui n'a-t-elle pas justement brouillé vos cartes dans le dernier quart d'heure '
C'est vrai que dans le dernier quart d'heure j'aurais voulu faire rentrer Deham qui était en train de s'échauffer mais ce sont les aléas du football qui vous obligent quelquefois à faire des changements que vous ne souhaitiez pas et c'était justement le cas pour Laïfaoui.
Etes-vous satisfait de votre équipe aujourd'hui '
Satisfait à cent pour cent ' Non évidemment, car comme je l'ai dit, il y a encore du travail à accomplir pour corriger certaines choses qui sont importantes pour qu'on puisse avancer. Dans la circulation de balle par exemple, on n'est pas mauvais, mais il nous manque un peu de percussion devant.
Comme je vous l'ai dit, on ne met pas suffisamment de pression sur l'adversaire. Cela dit, ce n'est pas uniquement le problème des attaquants, c'est un problème d'orientation générale de l'équipe. Je crois que dès que le jeu s'améliorera davantage, dès qu'il y aura plus de présence physique sur le terrain, je crois qu'on aura plus d'occasions et en ayant plus d'occasions on aura forcément plus de chances de marquer.
Les chances de l'USMA pour le titre sont-elles réellement compromises '
Il reste dix journées dans le championnat et on est à trois voire deux points du premier. Je ne vois pas comment on pourrait dire aujourd'hui que l'USMA ne conserve pas toutes ses chances de jouer le titre. Evidemment, chacun peut tirer les conclusions qu'il veut mais moi je dis que celui qui le fait trop vite est dans l'erreur.