Algérie

Mettre fin à l'anarchie de l'informel



Mettre fin à l'anarchie de l'informel
Dans un entretien accordé à la chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait Abderrahmane, est revenu sur le récent décret signé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui réglemente les conditions et modalités d'implantation et d'organisation des espaces commerciaux.
On ne peut pas créer un espace commercial n'importe où, dit-il. C'est une commission de wilaya composée de plusieurs secteurs qui décidera désormais des lieux d'implantation des marchés, des centres commerciaux, des grandes surfaces et des superettes, annonce-t-il. Quant à la construction des hypermarchés et des marchés de gros, elle nécessitera l'autorisation des ministères de l'Intérieur et du Commerce, fait-il savoir, car, explique-t-il, ces espaces nécessitent une étude quant à leur opportunité, citant l'exemple des hypermarchés qui ne pourront pas être implantés dans des petites localités où ils risquent de tuer les petits commerces. Le nouveau décret vient compléter et amener des dispositions qui n'étaient pas prévues dans l'ancienne réglementation comme la création de nouveaux marchés de gros. Le texte prévoit maintenant quatre marchés de gros : pour les fruits et légumes, pour les produits de la pêche, pour les produits industriels et pour les produits agro-alimentaires. Ils seront installés, précise-t-il, en dehors des zones urbaines. Actuellement, rappelle-t-il, il y a 43 marchés de gros au niveau national, certaines wilayas comme Aïn Defla ou Bouira en sont dépourvues. La réglementation prévoit trois types de marchés de gros : national, régional et local. La réalisation des marchés de gros à vocation nationale et régionale incombera à la SPA Magro, entreprise publique économique. A propos de l'informel qui gangrène l'économie nationale, il fait remarquer que ce secteur compte au niveau national, 61 000 intervenants qui exercent leurs activités commerciales sur 765 sites à travers le pays. Il y a des wilayas comme Alger ou Boumerdès qui enregistrent une intensité plus forte de l'activité commerciale informelle. L'objectif visé par la création de marchés de proximité est d'absorber le commerce informel et de le fondre dans le circuit légal. Il n'y a pas d'autres voies, selon lui, dans la mesure où le marché informel ne peut pas être éradiqué du jour au lendemain. C'est un dossier à prendre avec soin pour lui trouver les solutions qu'il faut, fait-il observer.


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