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Mettre en place un gouvernement provisoire pour faire face à la crise économique



Le président du parti Nida El watan et ancien ministre du Trésor, Ali Benouari a plaidé la mise en place d'un gouvernement provisoire pour faire face à la crise économique. Un gouvernement de compétences dont la mission, indique-t-il sur son compte facebook, serait de mener une économie de guerre.C'est-à-dire, explique-t-il, une politique économique qui permettrait de limiter les sorties de devises en limitant les importations aux secteurs les plus stratégiques et aussi de préserver l'activité et l'emploi. « Cette piste a, en outre, l'avantage de remplacer tout le gouvernement de Bedoui, ce qui est une des principales revendications du «Hirak », observe Ali Benouari. Il ne resterait, a-t-il poursuivi, que Bensalah dont les jours sont comptés. « Son maintien ne pourrait être perçu que comme purement symbolique. Le symbole extérieur de la continuité de l'Etat », dit-il, suggérant, au passage, son remplacement par une instance collégiale, qui pourrait se voir dotée du pouvoir de légiférer par ordonnances, rendant possible la dissolution du parlement fantoche actuel, qui est une autre revendication du Hirak. « Ces pistes nous placeraient, bien sûr, hors constitution, mais celle-ci n'est-elle pas déjà dépassée' Nous sommes en Révolution, faut-il le rappeler. Le peuple est le seul dépositaire de la souveraineté, comme le stipule l'article 7 de la défunte constitution », considère Ali Benouari, convaincu que le principal écueil, qui rend difficile le remplacement de Bensalah est ailleurs. Comment, s'est-il interrogé, lui (Bensalah, ndlr) trouver un successeur légitime, en dehors d'un processus électoral' « Seul un ou des sages, dont la crédibilité fait consensus, pourraient se passer d'une élection. Si on veut parfaire le processus de transmission du pouvoir, il faudra déjà commencer par admettre cette idée », poursuit Ali Benouari insistant sur la nécessité d'explorer toutes les pistes, sans complexe, dit-il. Méfions-nous, observe encore Ali Benouari, des pessimistes de tous bords. Ils nous poussent, observe-t-il, à tourner en rond, alors que la crise économique, qui s'aggrave de jour en jour, ne nous laisse aucun répit. Si on n'y prend pas garde, c'est elle qui finira par nous dicter sa propre volonté. « La crise économique précipitera l'écrasante majorité de notre peuple dans un état de paupérisation extrême, qui fera apparaître nos rêves démocratiques comme un luxe dérisoire », met-il en garde. Pour le président du parti Nida El watan, il n'y a pas d'autres solutions, car tant que le processus électoral n'a pas été engagé, nul ne peut prétendre à la représentativité du Hirak. «Notre boîte à outils est riche d'expériences. Ne la sous-estimons-pas. Pas besoin de nous inspirer des expériences d'autres pays pour nous engager dans une transition qui d'ailleurs a bel et bien commencé », poursuit encore Ali Benouari, convaincu que la sagesse et le réalisme ne sont pas en contradiction avec les aspirations du peuple.


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