Algérie

«Mettre en lumière le statut industriel du cinéma»


L'Expression: Vous avez été nommé à la tête de la Fédération algérienne de l'industrie cinématographique et de l'audiovisuel par Mme Saïda Neghza. Un mot là-dessus...Saber Ayadi: Dans le cadre d'un vote du bureau, j'ai été élu par mes confrères à la tête de la Fdération algérienne de l'industrie cnématographique et de l'audiovisuel.Suite à cela,nous avons, grâce à Mme Saïda Naghza, présidente de la Cgea, pu rallier la Confédération générale des entreprises algériennes. Si nous avons voulu être confédèrés à la Cgea, c'est en raison de tous les efforts et le travail sur le terrain que fait cette dernière afin de défendre les intérêts moraux et commerciaux des opérateurs économiques algériens et ce, au niveau national et international. Maintenant, être à la tête d 'une entité qui fédère plusieurs entreprises, oeuvrant dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuel, toutes spécialités confondues, et activer sous la bannière de la Confédération générale des entreprises algériennes est pour moi un signe de confiance, d'une part de mes collègues et d'autre part, de la présidente de la Confédération Mme Saïda Neghza auxquels je réitère mes remercîments pour cette confiance mise en ma personne. L'idée pour moi est de tout mettre en oeuvre pour faire porter la voix des entrepreneurs du cinéma et de l'audiovisuel le plus haut et le plus fort. Mon but est celui de tout le groupe, défendre notre métier et contribuer à faire comprendre à l'opinion publiquc que notre secteur est un «acteur économique»aussi viable que les autres secteurs de l'industrie et qu'il peut être un atout majeur dans le développement économique du pays.
Peut-on connaître les membres de cette fédération'
La fédération est composée de Youcef Bachir Sehaïri qui a été nommé président d'honneur et moi président de cette fédération. Yacine Bouaziz en est le secrétaire général, Yasmine Chouikh est la vice-présidente chargée de l'organique et porte-parole, Karima Chouikh est la chargée des finances, sans oublier les autres membres, notamment Faycel Hammoum (cinéaste et producteur, Ndlr), Ahmed Agoune et Fouad Trifi (Agence Wojooh, Ndlr) et le comédien Mustapha Laribi. Ryad Ayadi (MD Ciné, Ndlr) est quant à lui vice-président, chargé de la distribution et l'exploitation.
Comment a été pensée la sélection des membres' Et quelle sera la tâche qui sera induite pour chacun'
Pour le moment un bureau a été mis en place, mais la fédération est ouverte à toutes les entreprises qui travaillent dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuel. Les inscriptions seront très bientôt ouvertes. La fédération est bâtie sur l'apport et la contribution de tous, nous croyons fermement que chacun dans son secteur d'activité connaît très bien des difficultés auxquelles il fait face et dont il a besoin de s'affranchir, et dans ce sens, il est à même de mettre la lumière dessus et de proposer des solutions. C'est pourquoi, elle a pour objet de rassembler, notamment les entreprises de tournage, post-production, image et effets spéciaux, exploitation, distribution, son et doublage, laboratoires et sous-titrage, duplication, prestations de diffusion, constructeurs, importateurs, distributeurs de matériels.
Quelle est la mission de la fédération, d'autant que sa création intervient au moment où beaucoup s'accordent à dire que le cinéma est mort en Algérie pour moult raisons, dont celle liée à la dissolution du Fdatic'
Il est vrais que le domaine cinématographique est en souffrance ces derniers temps pour différentes raisons et la suppression du seul fonds d'aide publique n'arrange pas la situation, mais nous ne considérons pas que le cinéma algérien soit mort, car nous sommes toujours là, hommes et femmes, artistes et techniciens, producteurs et entrepreneurs culturels, nous sommes forts de notre conviction qu'une relance est possible car le spectateur algérien est en droit d'avoir un cinéma et une production nationale. Il est en droit d'être raconté et d'avoir accès à l'art en général comme tout autre citoyen du monde. Nous avons en outre plusieurs missions spécifiques à notre secteur, mais la plus importante est celle de participer, avec les autres secteurs et les autres associations et collectifs, à mettre en lumière le «statut industriel du cinéma et sa dimension profitable à l'économie nationale.
Enfin, comment a été créée cette fédération. Parlez-nous de sa genèse'
Cette fédération est un aboutissement logique et évident. Elle est le fruit d'un long travail de ses membres durant toutes ces dernières années. La situation du cinéma et de l'audiovisuel, leur statut précaire et fébriles a toujours été notre cheval de bataille. Aujourd'hui, nous avons la plus haute autorité du pays qui parle régulièrement de cinéma, veut que ses secteurs s'épanouissent et qu'il revêt enfin un caractère industriel, cela nous a encouragés à nous organiser et à nous positionner comme une force supplémentaire de proposition afin de faire avancer les choses et ainsi, participer, nous aussi, à l'essor de l'économie nationale avec ce que l'on sait faire le mieux, notre art.
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