Cette manifestation organisée au village Agoussim a regroupé plus de 200 artistes venus de différents horizons.Le village Agoussim, dans la commune d'Illoula Oumalou, à 60 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a abrité ces derniers jours les activités de la onzième édition du festival Raconte-arts. Cette manifestation culturelle organisée par la ligue des arts cinématographiques et dramatiques de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'APC, le comité de village et les associations Tala N'Tussna, Arco-Iris et Green Space, a créé, une semaine durant, une grande dynamique d'animation dans la localité. Il s'agit, en effet, d'un métissage culturel puisque la manifestation a regroupé plus de 200 artistes venus des différents horizons.A l'entrée du village déjà, on est accueilli par de splendides toiles accrochées sur les murs comme pour souhaiter la bienvenue aux centaines de visiteurs qui ont déferlé sur les ruelles étroites de cette bourgade. Tous les participants étaient simultanément en action, chacun dans son domaine artistique. Ainsi, au moment où des femmes récitaient des chants traditionnels liturgiques envoutants, de jeunes artistes donnaient le ton à un spectacle de rock en plein air, dans un endroit ombragé par des oliviers.Du théâtre, de la poésie, du chant lyrique ont meublé le programme de cet événement. Leila Hamani, une artiste venue de Paris, a émerveillé l'assistance quand elle commençait à chanter en kabyle avec le «bendir». Des moments pleins d'ambiance. «Je suis très heureuse d'assister à ce festival», a-t-elle lancé à l'assistance. En déambulant dans les artères du village, on découvre des productions artistiques de haute facture comme celles de Jorus Mabiala et Abou Fall venus respectivement du Congo et du Sénégal pour étaler les spécificités artistiques de leurs pays. «Nous sommes bien accueillis par les habitants de ce village qui se mobilisent comme un seul homme en faveur de l'art.C'est vraiment extraordinaire», nous ont-ils précisé, soulignant la solidarité des villageois en Kabylie pour la réussite de ce genre d'activités. «Sincèrement, on doit saluer l'intérêt qu'accordent les citoyens d'Agoussim et ceux des villages limitrophes à l'art», ajoute un autre participant qui se dit très émerveillé de l'hospitalité de la population de la région. «On n'a pas besoin de grands moyens pour organiser des activités comme celles de ce festival puisque le citoyen s'engage de plain-pied dans l'organisation, en assurant l'hébergement et la restauration des participants», nous a confié le même artiste.La mobilisation et l'accueil assuré par le village d'Agoussim à ses invités ont été très appréciés aussi bien par les artistes que par les visiteurs. Les quartiers de cette bourgade vivent, en continu, avec l'animation artistique. Plusieurs genres de la musique française, du Gnaoui, le Kabyle et les tendances africaines,entre autres, ont fait vibrer la cité à travers des spectacles de rue et même dans les maisons. Il y a des artistes qui sont venus spécialement du festival d'Avignon. «Nous continuons toujours à soutenir financièrement ce genre de manifestations qui permettent à nos villages de sortir de leur torpeur», nous a précisé Mohamed Achir, élu à l'APW de Tizi Ouzou.Le festival est rythmé aussi par des conférences sur des thématiques ayant trait à l'art. Hacene Halouane, enseignant à l'université de Tizi Ouzou et Hamid Bilek, sous-directeur au HCA, Haut commissariat à l'Amazighité, ont donné une communication intitulée «La chanson kabyle, un facteur de l'éveil identitaire». Hend Sadi a aussi présenté son livre «Mouloud Mammeri ou la colline emblématique» dans le cadre d'un café littéraire animé par le journaliste et écrivain Arezki Metref. D'autre part, notons que des ateliers sur l'initiation au chant et la composition sonore, sur la danse, les chants traditionnels, la fabrication d'instruments musicaux ont été mis en place durant le festival qu'a été clôturé en apothéose, lundi, avec à la clé, la présentation de l'?uvre de l'artiste peintre Deniz Martinez.
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Posté Le : 13/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com