La Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, mécanique,
électrique, électronique (FNTMMEE), annonce un sit-in de l'ensemble des cadres
syndicaux de la fédération, jeudi prochain, devant le siège de la centrale
syndicale.
Selon un communiqué de la fédération, cette décision a été prise à
l'issue de la dernière réunion des secrétaires généraux des syndicats de
l'entreprise tenue le 15 février à Hydra, consacrée aux débat autour de la
situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur et leurs
préoccupations majeures. Le communiqué souligne qu'à l'issue de cette
rencontre, les syndicalistes ont décidé à l'unanimité de recourir à cette
action de protestation pour dénoncer les lenteurs qui caractérisent les
négociations engagées autour de la révision de la convention collective, « qui
n'a pas connu d'avancée notable depuis son lancement le 21 janvier 2010 ». Tout
en rappelant la situation sociale préoccupante des travailleurs, les
syndicalistes ont lancé un appel pour l'augmentation des salaires de tous les
travailleurs du secteur dans les plus brefs délais, conformément aux
résolutions de la dernière tripartite. Les représentants des travailleurs ont
aussi insisté sur la nécessité d'assainir la situation financière de toutes les
entreprises du secteur et de leur accorder la priorité en matière de projets de
développement inscrits par l'Etat. Les responsables de la fédération ont saisi
l'occasion pour réitérer leur appel à la suppression de l'article 87 bis et
l'annulation de la décision relative à la suppression de la retraite sans
condition d'âge.
Enfin, la fédération a salué les dernières dispositions prises par les
pouvoirs publiques pour encourager la production nationale et le soutien aux
entreprises.
La décision de la FNTMMEE de recourir à la protestation intervient après
une série d'autres protestations organisées par les syndicalistes qui avaient
paralysé pendant plusieurs jours la zone industrielle de Rouiba.
La contestation des résultats de
la dernière tripartite, par les organisations syndicales, tous secteurs
confondus, avait fait tache d'huile. Après les travailleurs de la zone
industrielle de Rouiba, les syndicats d'une douzaine d'entreprises avaient organisé
un sit-in devant le siège de la centrale syndicale pour dénoncer la suppression
de la retraite sans condition d'âge. Les syndicats d'entreprises de l'ETRAG,
EMO, PMO, PMAT, Groupe FONDAL, SNVI, German, Anabib, BTK Tiaret, ALFET, ENIEM,
ENMTP et POVAL avaient rendu publique une déclaration commune, dans laquelle il
ont affirmé que la suppression de la retraite, sans limite d'âge « dans la
situation actuelle, n'arrange ni les intérêts des travailleurs ni celui des
entreprises et menace leur pérennité…». Les représentants des travailleurs
avaient indiqué que seule une infime partie des travailleurs est concernée par
l'augmentation du SNMG à 15.000 DA. « Tant que l'article 87 bis est maintenu,
le SNMG ne sera favorable et n'arrangera que les cadres dirigeants dont les
salaires sont indexés sur le SNMG », avaient souligné les syndicalistes.
Le 25 du mois dernier, le
secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd, avait annoncé qu'un délai de six mois
a été accordé aux 24 fédérations affiliées à l'Union générale des travailleurs
algériens pour achever les négociations sur les augmentations salariales avec
les partenaires concernés. « Vous avez un timing de six mois pour achever les
négociations salariales avec les partenaires concernés. Mais si vous pouvez
raccourcir ce délai, il sera bénéfique pour le travailleur », avait déclaré
Sidi Saïd lors d'une rencontre réunissant le secrétariat national de l'UGTA et
les fédérations nationales du secteur économique qui lui sont affiliées, pour
la mise en oeuvre des décisions de la dernière tripartite. Sidi Saïd a précisé
à cet effet, que « plus d'un million de travailleurs du secteur public et près
de 400.000 autres relevant du secteur privé sont concernés par les majorations
salariales». «Même si nous cherchons à augmenter les revenus des travailleurs,
nous devons penser également à la santé de l'entreprise et la pérennité de
l'emploi», a-t-il toutefois estimé, soulignant «qu'il y a des principes sur
lesquels, il ne peut y avoir de négociations».
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Posté Le : 21/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com