Algérie

Mesures prises par l'Etat pour lutter contre la spéculation



Que fait l'Etat pour dégonfler la bulle spéculative qui pèse sur le commerce des ovins ' Si on prend uniquement le cas de Djelfa, wilaya steppique à  vocation agropastorale pourvue d'importants parcours pastoraux, une batterie de mesures incitatives ont été appliquées en faveur des éleveurs qui ont recours dans leur grande majorité à  un élevage traditionnel. Autrement dit, un élevage extensif, dominé par la transhumance. En effet, depuis ces dix dernières années et à  la faveur des successifs plans de développement initiés dans le secteur de l'agriculture, les pouvoirs publics mènent un travail de fond afin de préserver le cheptel ovin existant, en premier lieu, et partant le développer dans l'optique notamment de multiplier l'offre sur le marché. Le soutien de l'Etat se traduit sur le terrain sous différentes formes. Cela va de la prise en charge sanitaire gratuite du cheptel ovin aux prix assistés de l'orge, aliment principal pour les brebis reproductrices, en passant par les campagnes de vulgarisation et autres stages de perfectionnement destinés spécialement pour les éleveurs. «Dans le cadre du programme prophylactique pluriannuel, tracé par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, des campagnes de vaccinations gratuites (anti-claveleuse et anti-brucellique pour les petits ruminants) sont régulièrement menées par les vétérinaires des services agricoles de Djelfa. Ces sorties sur le terrain ont permis de réduire considérablement la mortalité chez les ovins. Notre champ d'action couvre toute la wilaya », indique à  ce propos le chef de service vétérinaire de la DSA de Djelfa. En plus de ce soutien, le premier responsable de la DSA affirme que les éleveurs sont approvisionnés en orge auprès de la CCLS à  des prix assistés à  raison de 500 grammes/jour pour chaque brebis reproductrice. Cette mesure a été maintenue, malgré que cet  aliment a atteint sur les places mondiales boursières des cours très élevés. Pour ce qui est de la vulgarisation et des cours de perfectionnement, le directeur des études de l'institut d'agronomie de Djelfa (ITMAS) spécialisé notamment dans le pastoralisme, affirme pour sa part qu'en plus des formations techniques initiales, l'institut dispense entre autres des cours de perfectionnement au profit des éleveurs. Ce stage, couronné à  son achèvement par la délivrance d'une qualification, a pour objectif d'enseigner aux éleveurs les techniques scientifiques nouvelles afin d'augmenter les taux de la reproduction et aussi de réduire le taux de la mortalité chez les ovins. «Nos cours de perfectionnement intéressent de plus en plus d'éleveurs. Notre objectif est de leur enseigner les techniques nécessaires afin qu'ils puissent optimiser au maximum le rendement de leur cheptel», souligne ce dernier. Outre l'effort fourni par les formateurs de l'ITMAS, «les agents vulgarisateurs de la wilaya mènent régulièrement des campagnes auprès des éleveurs», ajoute un autre employé de la DSA. Normalement, avec le soutien de l'Etat pour la filière ovine, on devrait s'attendre en aval à  une stabilité des prix dans les marchés. Force est de reconnaître que les grands efforts déployés jusqu'à maintenant et qui ont, il faut le souligner, réduit d'une manière substantielle les charges inhérentes à  l'élevage de l'ovin, n'arrivent apparemment pas à  agir avec une grande efficacité sur la spéculation.


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