Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger a indiqué, hier, que les autorités françaises n'avaient pas encore levé la procédure de contrôle a posteriori imposée aux Algériens de retour de France.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La question du contrôle a posteriori imposé par le consulat de France à Alger à certains voyageurs algériens n'est pas près d'être réglée. Halim Benatallah l'a expliqué, hier, en abordant ce sujet sur les ondes de la Chaîne III. «Nous avons publié un communiqué de deux lignes mettant en relief les aspects liés à l'intégrité du passeport algérien et à la dignité du passeport algérien. En retour, nous avons eu trente-quatre lignes de justifications portant sur la discrimination. En conséquence, nos partenaires sont allés sur un terrain qui n'est pas le nôtre et la question reste en l'état. Mais nous allons poursuivre les discussions à ce sujet», a indiqué le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères lors de son passage dans l'émission matinale de la III. Selon lui, cette affaire est le résultat d'un «état d'esprit» propre à certains Etats européens qui imposent des «mesures unilatérales» dans un cadre extraterritorial. «C'est une question de fond qui se pose car il y a une propension, chez nos partenaires européens, à considérer le territoire des pays tiers comme étant un prolongement du territoire européen. Ceux sont là des discussions que nous avons en permanence avec eux au sujet de mesures unilatérales qui sont édictées. Cela procède de cet état d'esprit. Nous considérons pour notre part que les contrôles qui sont opérés doivent être au niveau du point de frontière du territoire Schengen et non pas sur le territoire national. C'est un point de divergence important et il faudrait que nos partenaires en prennent conscience car les services consulaires s'attribuent des compétences quasiment de police.» Halim Benatallah a toutefois annoncé que des négociations pour la levée d'une mesure similaire avaient fini par aboutir avec le gouvernement italien. D'autres négociations sont également en cours avec l'Italie et l'Espagne au sujet de la politique de délivrance de visas. Le même processus devrait être engagé avec le Royaume-Uni et la Belgique. Toutefois, la décision finale devra obtenir l'aval de l'Union européenne avant son application. «Il est nécessaire que les mesures soient validées au niveau de Bruxelles. C'est un sujet d'ordre communautaire et la marge de manœuvre des pays européens est donc limitée. Nous avons été attentifs à cet aspect et avons fait évoluer la négociation selon les possibilités de chaque Etat», a précisé Halim Benatallah. Autre dossier, le refus des autorités des Emirats arabes unis de renouveler les cartes de séjour de certains ressortissants algériens. Sur ce point, Halim Benatallah a avoué n'avoir obtenu aucune explication de la part de l'ambassadeur émirati accrédité à Alger. «Nous avons été alertés par un certain nombre de nos concitoyens qui séjournent depuis fort longtemps aux Emirats arabes unis. Nous avons demandé des explications à l'ambassadeur et demandé également le règlement de ces cas. Nous attendons des clarifications dans l'espoir que nos concitoyens verront leurs situations réglées.» Par contre, les autorités émiraties semblent avoir décidé de revoir les conditions de déplacements de leurs ressortissants en Algérie. Ces dispositions, d'après Benatallah, font suite à «un incident» révélé par la presse algérienne et ne concerneraient que les Emiratis qui chassent l'outarde dans le désert. «Suite à un article paru dans un quotidien algérien, relatant un incident, les autorités émiraties ont considéré que cela touchait à leur image et préfèrent voir leurs concitoyens respecter pleinement la législation nationale. Elles ont également souhaité qu'il y ait une concertation dans la délivrance des visas lorsqu'il s'agit de la délivrance des permis de chasse.»
Posté Le : 21/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : T H
Source : www.lesoirdalgerie.com