Algérie

Messeigneurs Christian et Vahid



Vahid Hallilodzic et Christian Gourcuff ont le sens de la reconnaissance. Ce ne sont donc pas des ingrats. Ce sont même de grands seigneurs qui savent apprécier le bonheur d'être le sélectionneur de l'Algérie. Et surtout de le dire, avec des mots propres à chacun. Formulations à la mesure de leurs personnalités, leur parcours et leur philosophie du jeu. L'Algérie a eu la grande chance de compter sur leurs expériences et leurs talents. Le premier a bâti un socle solide, c'est-à-dire un collectif qui s'est déjà fait un nom et imposé le respect. Traduit notamment dans le classement Fifa qui fait des Fennecs les premiers de la classe africaine. Le second, a conservé cette base tout en insufflant à l'équipe un esprit de conquête. Un désir d'imposer une griffe et une joie de jouer qui ont fait plaisir lors des éliminatoires pour la CAN. Hallilhodzic est un bâtisseur. Gourcuff un réformateur. Mais ce qui frappe surtout chez messeigneurs le Bosniaque et le Breton, c'est d'indiquer à quel point ils furent heureux d'être «footballistiquement» algériens. Et l'un comme l'autre, de louer le travail de l'autre, sachant que le changement s'est effectué dans la continuité. Et de dire du bien du travail accompli par l'un et par l'autre. Après son départ, Vahid a répété à l'envi qu'on l'a laissé travailler même après la douloureuse élimination au premier tour de la CAN-2010. Il reconnait aussi qu'on lui a offert des conditions de travail dignes des nations avancées du foot. Le niveau de jeu, sa qualité et sa densité s'en sont alors ressentis. Avec le Bosniaque l'équipe estpassée de moins de 200 passes à 400/500 passes par match ! Mais c'est lorsqu'il parle de la dimension humaine de son séjour chez nous que son caractère seigneurial s'exprime le mieux. Notamment lorsqu'il dit qu'il ne saura jamais assez gré aux Algériens pour l'immense affection qu'ils lui ont exprimée, par millions. Il reconnait qu'il en est marqué «à vie» par un peuple qui «a été immense». Gourcuff, lui, n'a pas mis longtemps pour dire tout le bien qu'il pense de ses conditions de travail. Même appréciation pour le professionnalisme, il est vrai, inédit, de la FAF. Et surtout d'affirmer à quel point il est en sécurité et heureux à Alger où il passe le plus clair de son temps. En immersion. À l'opposé de ces deux gentlemen-entraineurs, on a toute une cohorte de vieilles haridelles du foot qui passent leur temps à savonner de leur fiel la planche de Gourcuff. Sans omettre d'ajouter de l'aigreur sur celle de Hallilhodzic. À l'image d'un Rabah Madjer, un joueur certes prestigieux, mais un entraineur accumulateur d'échecs. À la tête de l'EN son bilan est nul. Même pas la qualification pour la CAN et le Mondial en 1994. Elimination lamentable au premier tour de la CAN 2002 en sus. Malgré cela, Rabah, qui n'a rien gagné, ramène sa fraise et roule des mécaniques.N. K.




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