Messahel propose la démocratie contre le radicalisme

«Ce n'est pas de la coquetterie, ce n'est pas parce que c'est à la mode», s'est exprimé le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel à Rome, en présentant la démocratie comme élément essentiel contre le radicalisme.En marge de la conférence sur les dialogues méditerranéens organisée dans la capitale italienne du 10 au 12 décembre, Abdelkader Messahel a affirmé que «l'élément essentiel en matière de dé-radicalisation c'est la démocratisation». Le ministre a rappelé la situation vécue par l'Algérie en matière de radicalisation, où le discours radical était dans le discours islamiste politique qui régnait de l'exclusion et de l'exclusif, c'est-à-dire, explique-t-il, «c'est mon discours où vous êtes hors société». La démocratie «représente un facteur essentiel et elle est fondamentale pour une lutte efficace contre le radicalisme», a-t-il insisté. Par ailleurs, Messahel a expliqué qu'«il n'y a pas d'alternatives crédibles à la voie pacifique et au dialogue pour le règlement des crises et des conflits qui surgissent dans notre région». Il a souligné, dans ce contexte, que «la voie pacifique reste incontournable pour le règlement des conflits et des différends dans le strict respect du droit international et de la Charte de l'Organisation des Nations unies ». Le ministre a également évoqué «la montée dans certaines sociétés occidentales de l'islamophobie et de la xénophobie», regrettant le fait que «les communautés de migrants, en particulier, les communautés musulmanes, sont de plus en plus victimes d'actes de xénophobie et d'islamophobie attentatoires à leur dignité, à leurs droits légaux, ainsi qu'à leur sécurité physique». Il a précisé que ces phénomènes «sont des développements qui nous préoccupent et interpellent directement les pays d'accueil pour ?uvrer davantage à la protection de ces communautés et lutter institutionnellement contre ces nouveaux visages de l'extrémisme violent», a-t-il dit. Ces contraintes s'inscrivent, selon Messahel, «à contre-courant de ce que la Méditerranée a toujours été pour ses peuples, à savoir un carrefour de rencontres, de dialogue des cultures et des civilisations, ainsi qu'un grand espace d'interaction entre ses peuples».