Algérie

Messahel plaide pour "le vivre ensemble"



Abdelkader Messahel et Aléjandro Alvargonzales en conférence de presseAléjandro Alvargonzales a affirmé, à son arrivée, qu'il y avait «beaucoup à apprendre» des efforts de l'Algérie pour la stabilité de la région.
L'Algérie et l'Otan entretiennent des relations de dialogue et de partenariat sur le terrain depuis que l'Algérie a enfin accepté de rejoindre en 2000, la formule proposée aux pays de la rive sud de la Méditerranée qu'est le Dialogue méditerranéen initié en 1994. C'est dans ce cadre que le secrétaire général adjoint de l'Otan, chargé des affaires politiques et de la politique de sécurité, est arrivé lundi dernier à Alger avant que le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, lui accorde une audience au siège du ministère. Cette visite s'inscrit dans le cadre des consultations bilatérales au titre du Dialogue méditerranéen. Outre sa rencontre avec Messahel, le responsable de l'Otan aura des entretiens avec les hauts cadres en charge du Dialogue méditerranéen. Aléjandro Alvargonzales a affirmé, après son arrivée à Alger, qu'il y avait «beaucoup à apprendre» des efforts de l'Algérie pour la stabilité de la région. S'exprimant dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le responsable de l'Otan a indiqué avoir évoqué avec Messahel les efforts de l'Algérie en matière de stabilité régionale, affirmant qu'il y avait «beaucoup à apprendre de ces efforts». «Il faut qu'on comprenne et qu'on apprenne de ce que l'Algérie a fait pendant toutes ces années» pour la stabilité de la région, a-t-il ajouté, se disant «très honoré» d'avoir entendu le ministre lui expliquer de «façon très détaillée» ce qui peut ou doit être fait «pour mieux coopérer et mieux entendre ce qui se passe dans la Méditerranée». Pour sa part, Messahel a fait savoir que la visite de Aléjandro Alvargonzales s'inscrit dans le cadre du dialogue qui existe entre l'Otan et l'Algérie, ajoutant que les deux parties avaient institué un «dialogue permanent». «Ce sont des rencontres très utiles dans la mesure où nous discutons de sécurité régionale et des problèmes qui se posent à notre région.» Il a indiqué que ce genre de rencontre est important «pour les uns et pour les autres», dans la mesure, a-t-il expliqué, «où nous présentons, selon notre propre lecture, les choses qui se passent dans notre environnement immédiat comme la situation en Libye, au Sahel et la lutte antiterroriste». «Nous essayons de faire face à ces défis en partant de notre propre expérience que nous voulons partager avec nos partenaires», a-t-il affirmé. Messahel a fait également savoir que la rencontre a été l'occasion «de parler de tout ce qui a été entrepris en Algérie depuis la loi sur la Rahma, ensuite la concorde civile et enfin la Réconciliation nationale». «Aujourd'hui, nous sommes dans une phase nouvelle qui est le vivre ensemble», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, rappelant que l'Algérie avait initié une résolution au niveau des Nations unies qui porte sur le vivre ensemble en paix et qui ont décidé de faire de la journée du 16 mai de chaque année la «Journée mondiale du vivre ensemble». Pour le ministre vivre ensemble «c'est vivre en paix, c'est s'écouter, se respecter et puis travailler ensemble à l'instauration de la paix dans notre région». Dans un communiqué remis à la presse, le ministère a indiqué que lors de cet entretien, les deux parties ont procédé à une «évaluation d'ensemble» des relations et de la coopération entre l'Algérie et l'Otan, et ce dans le cadre de la participation de l'Algérie au Dialogue méditerranéen (DM) de l'Otan. Elles se sont félicitées, à cette occasion, de la «qualité» du dialogue et de la coopération établies entre l'Algérie et l'Otan et ont mis en relief les perspectives de coopération ouvertes au titre de la mise en oeuvre du programme individuel de partenariat et de coopération signé entre les deux parties en 2014, selon la même source. C'est à l'occasion du 20ème anniversaire du Dialogue méditerranéen que l'Algérie a signé le Programme individuel de partenariat et de coopération (Ipcp), explique-t-il. Cet accord sert de cadre juridique à la relation bilatérale avec l'Otan et dont le préambule souligne les principes directeurs de la politique étrangère et de défense de l'Algérie, ainsi que la référence à la dimension stratégique du Dialogue méditerranéen de l'Otan. Le document, paraphé en octobre 2014, définit également les axes de coopération relatifs aux dimensions constitutives du dialogue (politique, pratique, civil et scientifique). L'Algérie insiste toujours sur les principes sur lesquels doit être fondé le dialogue, notamment le respect de la légalité internationale et de la souveraineté des Etats, le droit à l'autodétermination des peuples, le rejet de la domination, de la colonisation et de l'usage de la force comme ultime recours. L'Algérie plaide en faveur de la coappropriation, de la coresponsabilité, de l'approche globale, graduelle et pragmatique ainsi que pour l'adoption de la règle à géométrie variable (28+n). L'Algérie considère le dialogue avec l'Otan comme étant complémentaire aux autres dialogues méditerranéens développés avec l'Osce, le cadre 5+5, l'Union pour la Méditerranée (UPM) et l'Union européenne. La participation de l'Algérie au DM se veut graduelle et mutuellement bénéfique. L'Algérie, avec son potentiel, apporte une contribution active et constructive au Dialogue méditerranéen de l'Otan en vue de faire de la région un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée.


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