Une réunion nationale se tiendra, à la mi-novembre à Alger, pour débattre de la nouvelle carte professionnelle du journaliste.«Il faut donner le temps à tous de faire des propositions. Il y a des idées très intéressantes qui ont été débattues lors des rencontres régionales (Est, Ouest, Sud, ndlr). Les journalistes ont évoqué leurs problèmes socioprofessionnels et ont parlé de celui qui est journaliste et celui qui ne l'est pas. On va continuer la discussion avec les journalistes qui sont des partenaires pour l'élaboration de la carte professionnelle», a déclaré, mercredi soir, Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, en marge de l'ouverture de la 18e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA), au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex), à l'est de la capitale. M. Messahel, qui présidera la réunion nationale, a indiqué que cette rencontre sera un moment important pour la presse algérienne. «Il appartient à la presse de gérer ses problèmes, de s'organiser. Je souhaite qu'il existe une véritable fédération, car nous avons besoin d'un interlocuteur. J'ai une petite expérience de ce qui se passe dans le monde. J'ai été ambassadeur aux Pays-Bas où la corporation des journalistes est très puissante.
C'est elle qui régule, y compris pour la délivrance des cartes de presse. Pour les questions de diffamation et de déontologie, elle est partie prenante», a-t-il expliqué. Abordant le projet de loi sur l'audiovisuel, en examen à l'APN actuellement, Abdelkader Messahel a estimé que l'Algérie a besoin d'un texte pour organiser la profession. «Cette loi, qui est dans les tuyaux, ressemble à celles qui existent dans le monde. La loi balise l'activité de l'audiovisuel et s'ouvre au secteur privé. Dans l'exercice du métier, il y a des règles. C'est un outil supplémentaire pour préserver l'audiovisuel, garantir au citoyen algérien une information crédible et organiser davantage la profession», a-t-il noté. Abdelkader Messahel dit avoir fait une étude comparée avec les lois belge, canadienne, française, marocaine et libanaise. «Les fondamentaux sont les mêmes. C'est une loi qui va encadrer l'exercice de l'audiovisuel. Nous aurons un retard de quelques mois pour ce qui est des radios pour une question de fréquence. Les fréquences ne dépendent pas uniquement du pays mais aussi de l'Union internationale des télécommunications. Il y a un travail qui se fait dans cette direction», a-t-il relevé. Le ministre a démenti avoir déclaré qu'il fallait trois ans pour avoir des radios privées en raison de la contrainte des fréquences. «L'audiovisuel et la presse écrite sont deux mondes différents, organisés de manière différente. Dans la presse privée, il y a des patrons propriétaires. Dans l'audiovisuel, c'est une question de concession de fréquences. Dans tous les pays, les fréquences appartiennent à l'Etat. C'est déjà une nuance. Ensuite, l'autorité de régulation sera désignée», a-t-il noté. Selon lui, la future autorité de régulation aura des compétences très larges. Il a estimé qu'il existe un malentendu sur sa composition.
Cela est lié surtout au fait que les professionnels n'ont pas le droit de désigner leurs représentants au sein de cette institution. Le ministre a rappelé que les membres de l'autorité de régulation sont désignés par le président de la République, l'APN et le Conseil de la nation. «Des personnes choisies selon leur compétence, leur intégrité, leur expérience. En France, l'autorité de régulation de l'audiovisuel est composée de neuf membres désignés. Un nombre qui sera réduit à sept. Les membres ne sont pas juges et partie. Il y a un certain recul. J'espère que les personnes qui seront désignées à l'autorité de régulation chez nous seront celles qui répondent aux critères de la compétence et de l'intégrité», a-t-il soutenu. Interrogé sur la manière avec laquelle les chaînes privées algériennes, qui émettent déjà, vont-elles s'adapter à la loi, le ministre de la Communication a eu cette réponse : «La loi nouvelle sur l'audiovisuel va réguler. Ou on se retrouve dans cette loi ou on ne se retrouve pas. La loi sera appliquée.» Par ailleurs, Abdelkader Messahel a annoncé la tenue le 10 novembre d'une conférence de presse qu'il animera conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «On va aborder toutes les questions, ce sera sans tabou. On va faire dans la transparence», a-t-il promis.
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Posté Le : 01/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fayçal Métaoui
Source : www.elwatan.com