Algérie - Séminaires Médicaux

Mésothérapie : Une forme de traitement qui se propage en Algérie



La mésothérapie, traitement antidouleur et qui a fait son entrée en Algérie depuis quelques années, a été au centre des débats jeudi dernier à la bibliothèque du Hamma à Alger.

Des spécialistes algériens et étrangers ont pris part aux travaux de la journée d’information sur le thème proposé par l’Association algérienne de mésothérapie. Selon son président, le Dr Brahim Baba, la mésothérapie est utilisée pour le traitement de la douleur dans 70% des cas, à des fins esthétiques (20%) et dans la médecine générale dans 10% des cas. Il affirme que cette forme thérapeutique s’est propagée en Algérie durant ces dernières années même « si nous accusons un retard considérable en la matière par rapport à d’autres pays », a-t-il indiqué. « Cet essor, a expliqué Dr Baba, est dû à l’évolution de la mentalité de la femme algérienne, désormais de plus en plus coquette. » Concernant le coût de cette thérapie, le spécialiste a observé qu’il est inférieur de 40 à 46% aux tarifs appliqués en Europe, compte tenu de la différence du pouvoir d’achat, avant d’ajouter que ces facilités visent à inciter la gente féminine à solliciter ce mode de traitement. Le Dr Baba a, par ailleurs, mis en garde contre la pratique de cette thérapie par les non-spécialistes, tout en mettant en relief l’importance de la formation et de l’enseignement dans la protection de cette profession. « La pratique de cette thérapie par ces pseudo-spécialistes sans diplôme conduit généralement à des résultats fâcheux », a-t-il encore précisé. Dans une communication à propos des bienfaits de la pratique de cette thérapie sur la préservation de la jeunesse féminine, le président de l’Association algérienne de mésothérapie a noté qu’« il est chimérique de tenter de lutter contre le phénomène, somme toute naturel, du vieillissement, mais les spécialistes s’attellent à en réduire les effets sur la santé de l’individu ». Les progrès réalisés par la science au cours des dernières années et les campagnes à grande échelle en faveur de la mondialisation de la médecine esthétique et de la mésothérapie interpellent les spécialistes sur la nécessité de « redoubler de vigilance face au risque de voir ce métier se transformer en un fonds de commerce, voire un moyen lucratif que des gens étrangers au métier puissent en faire leur apanage ». Sur un autre registre, il a rappelé les précurseurs de cette spécialité, à l’instar du Dr Pistor (médecine verte écologique), le Dr Multedo (coup d’éclat, bonne mine), le Dr Lopez (acné, verrue) et le Dr J. P. Martin (eczéma, hirustine) pour ne citer que ceux-là. Le professeur n’a pas manqué de vanter les vertus de la mésothérapie dans le traitement de la lipidémie, en sus de la liposuccion, les varices et la lutte contre le stress, qui nécessitent, toutefois, un traitement complet qui tient compte de tous les aspects. Il a, d’autre part, préconisé le recours à la phytothérapie, tant elle constitue une protection naturelle et simple et ne présente aucun risque pour la santé. De son côté, le Dr Laurence Denis, président de l’Association française de mésothérapie et vice-président de l’Association mondiale de la spécialité, s’est félicité que « les médecins algériens soient au diapason des évolutions enregistrées dans ce domaine, désormais très prisé notamment par la gent féminine ». Le prochain congrès de l’Association algérienne de la mésothérapie aura lieu en mois de novembre 2007 à Batna.


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