Algérie

Meskiana (Oum El Bouaghi)


Front uni contre l?insécurité La société civile à Meskiana bouge, depuis que les actes de cambriolage se multiplient à un rythme effréné. Il y a un peu plus d?un mois, des citoyens ont sollicité une entrevue avec le chef de daïra pour trouver ensemble une solution aux multiples problèmes auxquels fait face la localité. Plus la ville s?agrandit plus les problèmes surgissent. L?insalubrité des nouvelles cités est telle que les services de la voirie sont surpassés et de ce fait ne peuvent à eux seuls débarrasser la ville de ses ordures. A l?instar de certaines agglomérations de la région, Meskiana a connu un flux de nouveaux habitants poussés par l?exode rural. Du coup, de nouveaux problèmes se posent à la municipalité : montée du chômage, augmentation de la demande de logements et la consommation de barbituriques. Dernièrement, les associations caritatives (les amis de Meskiana et l?association écologique) ont, avec la participation de la sûreté de daïra, initié une journée débat sur ce qui affecte la ville comme problème. Tout a tourné autour du phénomène du cambriolage qui tend à prendre des proportions effarantes. Qui et quoi en sont responsables ? Un intervenant a pointé le doigt vers les salles de jeux qui prolifèrent dans les cités d?habitations. Selon lui, elles sont la source de tous les maux. « Les jeunes se rencontrent dans ces pseudo-salles de jeux et s?adonnent aux psychotropes, ce qui les amène à manigancer des plans diaboliques. » Il lui a été répondu que des mesures ont été prises pour que ces salles soient fermées, du moins celles qui ne sont pas conformes à la réglementation. D?ailleurs, par le passé, certaines ont été fermées par les agents de l?ordre. Pour ce qui est des cambriolages, il a été mis l?accent sur la non-implication du citoyen. « Les citoyens ont peur de dénoncer les voleurs de peur de représailles de la part des malfaiteurs. » Effectivement, le citoyen, dans beaucoup de cas, refuse de coopérer. Il a peur d?apporter son témoignage pour les besoins d?une enquête. « Le citoyen est à la base de la sécurité, tandis que la police en est le moyen. » Ainsi, est-il dit, si la société civile ne participe pas, tout effort ne servira à rien. D?anciens moudjahidine ont pris par au début et l?un d?eux a suggéré le recrutement des jeunes du filet social ou de l?emploi de jeunes à participer à la sécurisation du citoyen. Mais cela reste une simple suggestion. Avec l?installation prochaine d?une brigade de la police judiciaire, il est fort probable que la ville renouera avec sa quiétude d?antan. Mais le plus important reste lié à l?implication du citoyen tant pour ramener la sécurité que pour assurer la salubrité de son milieu vital. En fait, il s?agit de créer un front uni contre l?insécurité.
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