Algérie

Mésaventure d'un voyageur refoulé d'un poste frontalier tunisien



 Ainsi, ce «touriste» se présente le 30 décembre 2010, aux environs de 21 heures, au poste précité, mais sa barbe intrigue les Tunisiens qui sont, le moins qu'on puisse dire, abasourdis de constater qu'il voyage avec un passeport contenant une photo avec barbe. Ce «signe particulier» était suffisant pour refouler le citoyen algérien, un entrepreneur de fonction. Pour ne pas laisser de traces, les policiers tunisiens qui n'ont pas omis de soumettre le voyageur à  un interrogatoire musclé, entrecoupé de moqueries et de propos blessants, n'ont pas voulu notifier ce refus d'entrée. Touché dans son amour propre, le malheureux voyageur rebrousse chemin aux environs de minuit.
Avant de regagner le domicile familial, il a tenu à  informer le chef du poste de la police des frontières algériennes. Celui-ci dresse un procès-verbal. Choqué par cet inattendu désagrément, l'infortuné citoyen s'est rapproché  hier de nos bureaux pour rendre public ce fait qui n'est pas un cas isolé. «Il m'est impossible d'oublier de sitôt ma mésaventure à  la frontière tunisienne, où la police de ce pays, qui n'a rien d'ami ni de frère, a touché à  l'amour-propre d'un honorable citoyen algérien. Des heures durant, les policiers tunisiens m'ont traité comme un malfrat alors que j'étais en règle. Ce n'est ni un tort ni un crime que de voyager avec une barbe visible sur mon passeport», dira, non sans une certaine amertume, Abdelhamid qui demande, non seulement réparation, mais une intervention de l'Etat algérien.                              


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