Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé avant-hier, que les propos qu'il a tenus à l'agence américaine AP ont été dénaturés. Il a indiqué que ces derniers ont été exploités par certaines parties soulignant que cette même agence avait publié un rectificatif quelques heures après la publication de la déclaration.
En effet, l'agence d'information américaine a, immédiatement après cette bévue, publié un rectificatif, où elle a attesté avoir mal interprété les propos du ministre algérien. Une mauvaise interprétation qui résulte de l'utilisation d'une citation incomplète, selon l'agence américaine. Selon la très officielle Algérie Presse Service (APS) qui a repris M.Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M.Medelci a déclaré à AP: «Je ne suis pas sûr que, aujourd'hui, nous soyons en train d'évaluer nos erreurs. Nous sommes plutôt en train de constater que l'opération a réussi!». «Ceci étant, l'attaque d'In Amenas nécessite probablement que l'on réévalue, à la fois en tant qu'Algérie, pays d'accueil de ces investissements et, en même temps, en tant qu'entreprises qui interviennent sur le territoire algérien, les conditions de sécurité pour les renforcer», a-t-il expliqué avant d'ajouter: «L'expérience d'In Amenas apportera probablement quelques ajustements à ce propos», selon l'APS. Il a ajouté que «l'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) durant cet attentat était réussie», voulant pour preuve les témoignages de la majorité des Etats à ce propos. «C'est ce que j'ai décelé au cours de mes contacts durant le forum de Davos et des différentes déclarations faites au niveau des gouvernements et des institutions», a précisé M.Medelci. «Même si des réserves en relation notamment avec la douleur des familles des victimes ont été émises, la majorité des pays sont convaincus de la nécessité d'une lutte sans équivoque contre le terrorisme», a-t-il indiqué.
Sur un autre plan, le ministre des Affaires étrangères a fait un aveu de taille à savoir le manque de communication en temps réel des institutions. Il a alors signalé la nécessité d'oeuvrer davantage à l'avenir au développement de la communication institutionnelle, expliquant dans le même temps que les autorités n'ont pas diffusé, en temps réel, les informations lors de l'attentat terroriste contre le site gazier de Tiguentourine pour des raisons d'ordre sécuritaire. Par ailleurs, M.Medelci a déclaré en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation que «les voix qui s'élèvent pour reprocher aux autorités algériennes un manquement en matière de communication et de diffusion de l'information lors du même attentat terroriste, étaient perçues comme un appel à davantage de progrès en la matière» Il a indiqué dans ce sens que «nous devons considérer positivement cette question et il est évident aujourd'hui que nous devons travailler davantage dans ce domaine (communication)». «Tout ce qu'on peut reprocher à l'Algérie c'est de ne pas avoir communiqué les informations en temps réel», a-t-il ajouté. M.Medelci a rappelé à ce propos avoir expliqué lors de sa participation au forum économique mondial de Davos que cette opération «comportait des risques qui auraient pu influer sur son déroulement» si les terroristes avaient pu exploiter ces informations.
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Posté Le : 30/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim BENALIA
Source : www.lexpressiondz.com