« Mes ouvrages s'inspirent du quotidien »

C'est dans une ambiance très conviviale qu'a eu lieu sa rencontre avec les lecteurs. Beaucoup étaient en fait des lectrices venues découvrir et acheter les livres avec une dédicace de l'auteur. Est-ce à dire que le lectorat de Samia Boumerdassi est constitué beaucoup plus de femmes que d'hommes ' Celle-ci répond entre deux signatures : « Pas forcément, mais ce qui est certain c'est que mes écrits s'adressent à ceux qui savent me lire et à ceux qui me comprennent surtout ». Tout en parlant de ses « nouveaux- nés », elle poursuit sa séance de vente-dédicace qui a commencé à 14h 30. Elle signe pratiquement sans interruption. Sur un ton rassurant et très doux, Mme Samia Boumerdassi a parlé du « Patchwork des sens » avec amour et passion. Imprimé par les Editions et impressions Amerdhil/CREAPSY, cet ouvrage a rassemblée en 70 pages un ensemble de poésies aux thèmes variés et vécus quotidiennement. Révélant une autre facette de son talent, ce livre a été illustré par ses propres tableaux. « A la manière d'une troublante courtisane », « Au royaume de la chaussette perdue », « Tamina », « Utopia », « Déclaration d'Amour », « Sacré nature », et tant d'autres textes ont traduit la délicatesse de l'auteur à l'âme très paysagiste. La lecture s'avère plutôt facile avec quelques tournures qui donnent un sens très particulier à la définition des objets, plantes, pièces dans le moindre détail. « La Complainte du Nay » a paru aux Editions El Maarifa. L'auteur a puisé son inspiration dans l'univers des vendeurs à la sauvette qui meublent son quartier en plein centre d'Alger. « Ces derniers font partie, dit-elle, de son environnement et de son quotidien ». Leur combat pour survivre et pour se trouver une place dans la société est plutôt « touchant » pour Samia Boumerdassi. Sensible et très attentionnée, elle a innové et écrit dans un autre style, plutôt court, direct et très facile à lire, leurs soucis et leurs espoirs. La particularité de l'auteur est de ne pas user de ponctuation. Juste trois points de suspension à la fin de chaque phrase ou paragraphe. « Je n'aime pas marquer les temps d'arrêts, les trois points de suspension sont signe de continuité... rien ne s'arrête... au contraire », a-t-elle expliqué. Cette rencontre littéraire s'est déroulée dans une ambiance bon enfant et conviviale et fut un vrai moment de régal. L'auteur, sans se lasser, a résumé à chaque fois aux lecteurs qui se présentaient à elle, le contenu de ses ouvrages. Médecin de formation et de métier, artiste peintre et autodidacte, Samia Boumerdassi a plusieurs expositions à son actif et ne compte par s'arrêter en si bon chemin. Pour elle aussi, trois points de suspension...