Mes déclarations concernant le rôle de l'armée dans la vie politique dérangent et ont poussé certains à les exploiter pour leur propre intérêts», a déclaré, hier, Mouloud Hamrouche, ancien chef de gouvernement, lors d'un point de presse improvisé en marge de l'université d'été du Front du changement (FC) qui se tient à Boumerdès.Mouloud Hamrouche n'a toutefois pas avancé de noms mais évoque des parties qui ont mal interprété ses propos durant ses multiples sorties sur le territoire national et le développement de sa vision quant au rôle de l'armée en période de crise politique. Il a ainsi réitéré à l'occasion que «l'armée ne doit pas être absente et n'est pas totalement apolitique.Sa principale mission est de protéger et servir le pays et la nation». «L'institution militaire ne doit pas être en marge du jeu politique comme elle ne doit pas être au service du pouvoir. Le devoir de l'armée est de servir le pays et elle est la colonne vertébrale de la nation», a-t-il soutenu. Hamrouche appuie que l'instauration d'une démocratie doit être défendue par tous, notamment la société civile, les partis politiques et autres forces vives de la nation.Evoquant les formations politiques, l'initiateur des réformes de 1990 soutient que le chemin de l'action politique d'opposition est semé d'embûches. «L'opposition ne peut exister sans la démocratie», a-t-il argué. L'orateur n'a pas manqué de critiquer la conception et le déroulement des joutes électorales depuis 1999, marquées par la répétition des scénarios de fraudes avec leur lot de carences en matière de légitimité et de décrédibilisation du jeu électoral.Soutenant que le problème n'est pas forcément exclusivement lié aux personnels qui gouvernent, il indique qu'« en Algérie le problème n'est pas dans celui qui gouverne mais dans la manière de gouverner, car les règles du jeu doivent être établies avant même d'aller aux élections et non après». Il est utile de souligner que l'université d'été du Front du changement (FC) s'est ouvert à la participation de plusieurs personnalités politiques, à l'instar de Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Ahmed Benbitour et Abdelaziz Belkhadem.Celui-ci, qui n'a pas fait d'intervention à l'occasion, aurait d'ailleurs chèrement payé cette présence, puisque l'on apprenait dans la journée qu'il a été relevé par Bouteflika de son poste de ministre d'Etat et interdit de tout lien avec son parti, le FLN. Le parti de Menasra aurait par ailleurs invité le FFS et Ahmed Ouyahia, mais ces derniers n'ont pas répondu à l'invitation.
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Posté Le : 27/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Z Youcef
Source : www.elwatan.com