Algérie

Merzak Allouache remplace l'Entv par la Cctv 4



Merzak Allouache remplace l'Entv par la Cctv 4
Cannes est une excellente tribune pour exprimer ses revendications politiques et le réalisateur algérien, Merzak Allouache, l'a bien compris. Dans son dernier film, l'auteur du très populaire «Omar Gatlatou», a profité pour lancer des messages subliminaux à ses médias préférés: la presse arabophone et surtout la Télévision algérienne. Dans une scène dans «Le Repenti», le personnage joué par Khaled Benaïssa, regarde la télévision chinoise. Dans la salle, tout le monde se demandait quand il changerait de chaîne. Dans un autre plan, il montre le personnage qui, une nouvelle fois, regarde la chaîne chinoise Cctv 4 (la chaîne publique chinoise). Dans la salle, tout le monde, à majorité française, se demandait si en Algérie on n'avait pas de télévision locale. Le réalisateur de «Normal», ne voulait pas faire un clin d'oeil aux Chinois pour financer son prochain film, ni que son personnage comprend le mandarin. En fait, Merzak Allouache visait la Télévision nationale et surtout l'Algérie qui demeure le seul pays au monde à disposer d'une seule télévision publique. Il l'a effacée de son paysage cinématographique. Merzak ne sait surtout pas que l'Algérie dispose aujourd'hui de trois télévisions privées. Cette rengaine contre la Télévision algérienne date depuis son clash avec le journaliste de Canal Algérie, en juillet 2011, mais surtout le refus de la Télévision de le soutenir dans ces derniers films. «Haraga», «Normal» et surtout «Le Repenti». L'Entv, du temps de HHC, avait participé pratiquement à tous les projets de Allouache entre 1999 et 2008, même si ces films n'ont jamais été diffusés à l'écran. «Bab El Oued City», «L'autre Monde», «Beb El Oueb». Mais depuis l'épisode de «Babor Dzaïr» Allouache s'est senti lâché par la Télévision algérienne qui lui a reproché l'échec d'un sitcom qui aurait fait perdre des milliards au contribuable. Depuis cet épisode, entre Allouache et l'Entv, c'est le divorce. Aucun de ses films n'a été soutenu. Le départ de HHC et l'arrivée de Lalmi, beaucoup moins ouvert, n'a pas facilité les choses. Merzak Allouache en veut à la Télévision de ne pas diffuser ses films et surtout de ne pas le soutenir dans la production, contrairement à Arte ou TV5, ses principaux soutiens audiovisuels en France. La vindicte du réalisateur envers le média lourd a été cinglante. Avec la scène du film «Le Repenti», il souhaite passer le message: «Je préfère regarder la télévision chinoise que de regarder la télévision algérienne.» Et pourtant, il lui fait un bel hommage dans le film «Salut cousin», quand Gad El Maleh découvre chez son oncle que les immigrés algériens en France regardent Canal Algérie, alors que les Algériens ici boycottent l'Entv et regardent les chaînes françaises. Dimanche soir, sur les hauteurs de Cannes, Arte et les distributeurs du film en France, ont offert un cocktail à l'équipe algérienne du film «Le Repenti», invitant toute la presse internationale de Cannes, mais excluant les journalistes de la Télévision algérienne. Merzak Allouache vraiment «gatlatou redjla».
amirasoltane08@live.fr




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